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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
5 juin 2011

Trophée et Gueule de bois

 Et voici une nouvelle rubrique, après les billets et les chroniques, le "On y était". Les premiers étaient pour râler, les suivants pour rapporter, mais à quoi va bien pouvoir servir cette section? Et bien, à raconter. Tout le monde connait les lives somptueux, et d'une neutralité hors du commun, fournis par ces fameux sites d'actu sportive. Ici rien de tout ça, le chroniqueur s'arme de toute sa subjectivité et vous présente un match à sa façon, et dans un lieu à l'ambiance particulière, qui apporte une saveur certaine et une valeur ajoutée à l'évènement. France-Bresil 98, match d'anthologie que nous avons tous vu, mais chacun a sa version, se rappelle de l'atmosphère, de l'endroit. Voilà ce que nous vous proposons ici, une retransmission où le contexte compte autant que le contest. 

Cette fois c'est F.Malévou qui s'y colle (et se la colle), ambiance rouge et noir au pied de l'écran géant.

 

Seule la victoire est belle... C'est bien vrai, parce que le match en lui même était moche. J'étais au Capitole pour la finale du (Super) Top 14, entre deux équipes méritantes au vu de la saison. Montpellier, et ses deux gourous Galthié et Béchu, et Toulouse, avec son palmarès et son effectif jamais égalé.

 

Tout le battage médiatique fait autour de ce match en disant que Toulouse était grand favori était plutôt énervant. On pouvait même sentir France télé du côte du MHRC, par sympathie pour son (super) consultant... Et ça a pour don de m'énerver, non pas au nom de la neutralité, mais juste parce que je suis Toulousain. Alors j'ai failli éclater mes binouzes sur ma bien aimée croix occitane lorsque j'entendais les commentateurs s'enflammer dès que Montpellier faisait une quelconque action. Autant dire que ce samedi, lorsque j'ai posé mes fesses sur le sol Toulousain à écouter le speaker déblatérer ses conneries d'avant match, j'avais les crocs... 

Et je n'étais pas seul. Une belle entame de match des Toulousains, qu'on sentait préparés depuis une semaine par le mage Novès. Quelques enchaînements timides mais de bon augure pour la suite. Pourtant, au bout de vingt minutes le score nul (comme le match) et vierge (comme celle qui semble illuminer les yeux montpelliérains). Il faut un éclair de génie de l'ailier fidjien héraultais, qui pour l'occasion s'éteint teint les cheveux d'une manière absolument immonde, pour ouvrir le score. 7-0. Boum, in your face les toulousains. Galthié ne sourit pas, et moi avec mes copains supporters non plus. C'était pas prévu ça bordel ! Deuxième bière pour aider à avaler ça pour le coup.
En plus Servat se plaint depuis 20 minutes... C'est pas possible ça, l'Homme sans Cou qui doit sortir... Ils commencent vraiment à me gonfler ces gamins en bleu là !
Evidemment, comment ne pas mentionner les incroyables ratés de Skrela au pied. A droite, à gauche, un poteau, trop court... Autant dire qu'il a ramassé au Capitole, tous les noms d'oiseau y sont passé. J'ai peut-être lâché un « sac à merde » dans l'élan, mais c'est à vérifier... L'arbitre (plutôt bon j'ai trouvé) aussi a eu besoin de vérifier ce qui aurait pu être un essai casquette pour Caucau aka La Twingo lancée à 15 km/h. Essais refusé justement. Mi temps : 7-3. Oui, Skrela a réussi une pénalité sur 4 ou 5, j'ai arrêté de compter un moment donné...

 Tout le monde se lève, c'est la grosse débandade. Tout le monde insulte Skrela, moi je me dis que si ça continue je vais monter à Paris, mettre une droite à Skrela, et le faire changer, parce que c'était pas possible. Tout comme le pakito que le speaker a demandé pendant 5 minutes, mais comme tout le monde en avait rien à secouer, on s'est juste contenté de secouer les bras, dans le but de lui faire fermer sa tronche et aussi pour prier le ciel, on sait jamais...

Fait inintéressant de l'après-midi, un type complètement arraché a commencé à balancé des bières sur les gens et à montrer sa lune à qui voudrait bien la voir. Au bout de 5 minutes, un idiot s'est levé, lui a posé une calotte digne de Tuilagi sur Ashton et l'a traîné en dehors de la foule. Grand moment, tout le monde l'a applaudi et au moins on se sera bien marré.

 Reprise du match. Renvoi cafouillé, et Trainduque aligne un drop. Et merde, les prières ça sert à rien ! La deuxième mi-temps du match ressemble à rien, tout comme le bras de Ouedrago qui s'est fait soigné 59 fois en moins de 15 minutes. Finalement le Stade remonte petit à petit son retard.. 10-9 pour le MHRC. Il reste 9 minutes à jouer. Après avoir fini ma troisième bière, tout le monde se lève lorsque Bezy tente sa première pénalité. Ça passe, on est devant ! Je me remet à sourire et je me rend compte que j'ai fait mon Novès tout l'après-midi, dur... Le reste du match consiste en un stress général, une nouvelle pénalité de Bezy et une dernière action de Montpellier... « EN AVANT ! » que je braille, tout le monde lève les bras, c'est fini, on est champions...

 Le Capitole explose, on saute et on braille comme des gros débiles, mais c'est tellement bon... Ah tiens, il fait nuit ! J'avais pas remarqué. La bière gicle dans tout les sens et après avoir écouté « We are the Champions » pour la 5ème fois tout le monde commence à s'éparpiller. Le Capitole est couvert de bière et autres saletés... Je crois même que j'ai des bouts de verres coincés dans ma godasse. Un pote me dit « je crois que j'ai de la bière dans ma chaussure ». Peut-être, en attendant, j'en ai plus dans mon pack..

Le reste de la soirée se résume en une marée rouge et noire, des gens saouls, et des chants Toulousains. On a tous fini sur les bords de Garonne, à boire et à chanter, une bien bonne soirée en somme ! Bordel, on est les meilleurs quoi !

 Avant de clore ce billet, je voudrais rendre hommage. 

A Toulouse, un grand club qu'on le veuille ou non. Merci pour ce titre.
A Montpellier pour leur superbe saison, ça promet pour les années à venir.
Je veux aussi dire merci. A ce grand monsieur qu'est Guy Novès, que j'ai jamais vu aussi heureux dans ma vie, ce qui fait plaisir à voir.
A Cédric Heymans, avec qui j'ai pleuré, pour ces courses chaloupées, ses essais exceptionnels et sa gentillesse. Bon vent, je t'aime Cédric !
A tous ceux qui ne seront plus là l'année prochaine, Skrela, Byron, Lacombe, Lamerat et j'en oublie..

 Dans cette finale, j'ai tout vécu. La peur, l'angoisse, la colère, la déception, l'espoir, la joie... De vrais émotions, pour un vrai combat d'hommes. C'est ça les finales, c'est ça le rugby. Alors à l'année prochaine, et Allez le Stade Toulousain !

 

F.M depuis le Capitole, le vrai.

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Commentaires
S
Un rapide passage pour saluer cet article de F.M. qui signe déjà son 3ème article pour ce cher blog et inaugure du même coup cette nouvelle section, qui je l'espère reviendra très vite.
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