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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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23 octobre 2011

Le procès Joubert

La Coupe du Monde de Rugby 2011 vient de s’achever par la victoire de la Nouvelle-Zélande sur la France. Non contents d’en être arrivé là, les Français râlent déjà. Alors qu’on les voyait se faire désosser par les Anglais après une phase de poule désastreuse, ils se sont qualifiés pour la demi-finale qu’ils ont à nouveau remportée sans jamais rien prouver. Puis arrive la finale, et miracle les Bleus jouent, et proposent une très belle prestation, exactement ce qu’il fallait pour faire déjouer les Blacks. Mais parfois abandonnée par l’arbitre, un peu timide sur les percussions et les percées, l’équipe de France doit laisser le titre au pays hôte. Plutôt que de débattre pour savoir qui était le plus méritant, si l’arbitrage a influencé la rencontre, ou si Richie McCaw est un indic, nous avons préféré imaginer le procès (fictif) de l’arbitre du match, M. Joubert. Garanti 100% mauvaise foi et second degré :


Dès le coup de sifflet final, l’arbitre de la rencontre M. Craig Joubert quitte le stade discrètement et prend la fuite. Indigné et prenant son nouveau rôle très à cœur, David Douillet dépose immédiatement une plainte au commissariat d’Auckland contre le sud-africain. L’affaire aurait pu passer inaperçue mais Bernard Lapasset se décide enfin et soutient l’action française. Très vite, un mandat d’arrêt international est lancé à l’encontre de M.Joubert que l’on retrouve après une semaine sur un ferry, tentant de se dissimuler au sein d’un troupeau de moutons pour passer la frontière. Le procès peut alors commencer.

Joël Jutge, désigné président de la cour pour l’occasion s’adresse à M.Joubert.

- M.Joubert, voici les faits qui vous sont reprochés : crime contre l’humanité, escroquerie et vol en réunion. Dans la nuit du 22 au 23 Octobre 2011, en Nouvelle-Zélande, vous procédez par des moyens frauduleux, et à l’aide de complices à la subtilisation de la coupe William Webb Ellis, également nommée Coupe du Monde. Les accusations de haute trahison et d’homicide volontaire n’ont pas été retenues. Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ?

L’accusé reste impassible devant les déclarations du président, et ne daigne pas répondre malgré les protestations de son avocat, Graham Henry qui l’exhorte à plaider coupable. Le président se tourne alors vers Jo Maso, avocat de la défense et l’invite à démarrer son réquisitoire.

- Merci M. le président. Avant tout, je voudrais revenir sur ces faits. Nos Bleus ont été d’une discipline exemplaire, toujours propres et corrects dans les regroupements, jamais à la faute à tel point que j’ai dû personnellement consoler Pascal Papé, en pleurs à la mi-temps de n’avoir pas pu talonner un seul ballon à la main ou empêcher une libération. Une fois, une seule fois nous avons commis une erreur par Trinh-Duc, Donald nous crucifiant immédiatement. Et en face ? Rien, le néant, pas de sanctions. J’en ai encore le cœur grenadine M. le président.

- Objection votre honneur ! s’écria Me Henry. Monsieur Maso transforme les faits ! Je voudrais d’ailleurs faire appel à mon premier témoin, M.Jeanpierre.

Gêné, le commentateur s’avance dans la salle et prend place face à l’avocat de la défense.

- Monsieur Christian Jeanpierre, l’équipe des All-Blacks a-t-elle été pénalisée durant cette rencontre ? Le témoin opine du chef, et l’avocat lui demande de décrire précisément ce qui s’est déroulé.

- J’étais en train de parler de Richie McCaw avec Thierry Lacroix en disant quel joueur expérimenté il était lorsque l’arbitre a sifflé. Comme je n’avais pas bien compris ce qui venait de se passer j’ai lancé : Que va dire M.Joubert ? Pénalité ! Pénalité en faveur de l’équipe de France !!

Satisfait, Graham Henry remercie son témoin et se tourne vers l’accusation, un sourire au visage et semble articuler le mot Bastareaud à l’attention de la délégation française. Mais Jo Maso n’a pas dit son dernier mot. Ni une, ni deux, il convoque à la barre  son témoin clé, Morgan Parra. Le clermontois arrive le visage tuméfié, une minerve autour du cou.

- Voyez ce qui est arrivé à mon client ! J’ai joint au dossier l’expertise médicale qui confirme que monsieur Parra a été victime d’un coup brutal porté à son visage par Richie McCaw à l’aide d’un objet contendant de type poing ou genou, et j’ai la preuve de cette accusation. La vidéo est formelle. De plus, les conséquences sont graves pour Morgan. Sa côte de popularité auprès de la gente féminine a baissé de 6% après ces images. Comment cette agression a pu se produire impunément?

Présent sur le banc des accusés, Richie McCaw observe les jurés d’un regard incrédule. Le témoignage d’un certain Q.Cooper viendra renforcer leurs convictions, et le capitaine des All Blacks sera reconnu comme complice de M.Joubert.

Mais l’accusation n’en a pas fini. Les témoins et les preuves à charge se succèdent jusqu’à l’arrivée du jeune Jean-Marc Doussain, accompagné comme l’autorise la loi par Guy Novès. Il rapporte sa version des faits.

- M.Lièvremont m’avait tout expliqué. D’après lui, on devait être mauvais, mais pas trop non plus pour arriver jusqu’en finale. De cette manière, personne ne se méfierait de nous. Il a dit aussi qu’il s’occupait personnellement de la communication avec les journalistes et m’a demandé de me faire le plus discret possible jusqu’à la finale. Ensuite, il était question que je rentre un peu avant la fin pour être sa « dernière surprise ». Comme ça, c’est ce qu’il disait, je pourrais faire gagner la rencontre sans que personne ne me remarque. Puis à la fin, il a rajouté que M.Joubert nous avait bien enflé quand même.

Un témoignage poignant mais qui ne sera pas retenu lors de l’instruction. En effet, une commission d’experts mettra en lumière le fait que Jean-Marc souffre d’un syndrome de Stockholm et qu’à ce titre, on ne peut attester de la véracité des faits.

C’est ensuite au tour de Graham Henry de jouer la corde sensible et d’abattre sa dernière carte, Carter. Le beau gosse du rugby néozélandais prend place et adresse un « Bonjour » à l’audience suivi d’un clin d’œil. Les jurés sont conquis.

- Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé à la France. J’aime beaucoup ce pays. Mon cœur était déjà meurtri de ce qui est survenu dans notre ville de Christchurch. Cette Coupe du Monde devait être une fête pour la Nouvelle-Zélande mais elle avait viré au désastre. Pire, au cauchemar lorsque je me suis blessé laissant mes partenaires orphelins de ma vista et de mon coup de pied. Ce qu’a fait M.Joubert est magnifique pour la Nouvelle-Zélande, pour Richie et pour les tables de chevet.

- Objection ! s’emporte Jo Maso. Vous n’allez pas nous faire le coup comme en 1995 chez les SudAfs ! Nous aussi en 2007 le pays n’allait pas bien. Bon et bien avec Bernard, on a su perdre dignement. C’est une honte. On aurait du se méfier de cet arbitre ! Déjà en patinage tu nous foutais la honte internationale et maintenant tu nous voles notre finale !

Fou de rage, Jo est amené hors de la salle après avoir tenté d’étrangler le sud-africain avec l’aide de Pierre Berbizier. Pascal Papé par principe distribue alors une série de mandales à la première personne habillée de noir qu’il trouve. Manque de pot, c’est un des juges.

Joël Jutge après 5 minutes à s’époumoner, parvient à rétablir le calme dans l’assistance et demande aux jurés de délivrer leur verdict. Piri Weepu sera acquitté et se verra même décerner une médaille d’honneur pour avoir tout tenté afin d’aider l’équipe de France. Les All Blacks ayant pris part à la finale seront condamnés pour non-dénonciation de crime à une sévère amende. Richie McCaw est également reconnu coupable mais sa peine sera commuée en travaux d’intérêt général puisqu’il sera déclaré non-responsable de ses actes. On ne lui avait pas expliqué les règles ajoutera t-il.  Enfin, Craig Joubert sera condamné à revoir toutes les rencontres de la Coupe du Monde avec les commentaires de Christian Jeanpierre. Arrivé aux quarts de finale, il se serait arraché lui-même les deux oreilles, demandant publiquement pardon à la France et aux Français, enfin conscient du traumatisme qu’ils avaient du subir durant ces deux mois sans aucune récompense au bout.

 

S.K. en direct de la Cour d’Assise de Marcoussis.

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