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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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5 novembre 2011

Rendez-vous en Terre Inconnue

rdv

La rencontre entre Frédéric Michalak et les Lolos Noirs du Vietnam avait attiré pas moins de 7.7 Millions de téléspectateurs, réalisant ainsi une part d’audience de 27%. Agréablement surpris par cette expérience, Frédéric Lopez et France Télévisions ont décidé de la renouveler. Profitant de sa disponibilité durant le mois d’Octobre, ils ont cette fois proposé au rugbyman Jean-Marc Doussain de partir en terre inconnue, en Nouvelle Zélande plus précisément, à la rencontre des Tous Noirs.

 

Comment s’est faite cette rencontre avec Frédéric Lopez ?

Quand David Skrela s’est blessé (compression du nerf circonflexe de l’épaule,  blessure visiblement découverte par Skrela, regardez donc les résultats dans Google Images) nous avons appris son forfait pour le reste de la Coupe du Monde (au moins 4 semaines d’indisponibilité, soit 3 jours en temps Rougerie). Marc Lièvremont a alors fait appel à moi pour le remplacer.
Puis le lendemain à l’entrainement, Yannick Bru m’a annoncé qu’un gars de la télévision était là pour moi. J’ai pensé à Christian Jeanpierre et suis parti aussitôt le plus loin possible. En revenant le matin suivant, Yannick m’a dit que le journaliste était encore là. Après y avoir réfléchi, je me suis dit que je n’avais rien à craindre puisque CJP était en Nouvelle-Zélande. C’était en fait Frédéric Lopez.
Il avait eu Marc au téléphone qui lui avait assuré que je serais assez libre pendant un mois et m’a proposé ce tournage.

Où espériez-vous allez avec Rendez-vous en Terre Inconnue ? De quoi aviez-vous peur ?

 Quand on m’a appelé pour ce voyage, nous devions affronter Biarritz, puis aller à Agen. C’est vrai que les Agenais sont une ethnie assez particulière avec tout un tas de coutumes, mais ça me paraissait surprenant de faire une émission là-bas. Regardez Caucaunibuca qui y a passé 7 ans (moins 2 ans de vacances), il est quelque peu étrange, fait des roulades dans l’en-but et tient le ballon d’une main ! Et ne parle même pas notre langue ! Puis je ne digère pas les pruneaux. C’était la seule crainte que j’avais.
Bon après, j’espérais tout de même aller plus loin que l’Andorre où nous avions fait un tournoi avec l’équipe cadets de St Girons, jusque là mon plus long voyage. Alors lorsqu’on m’a proposé cette émission, j’étais quand même enthousiaste même si ça m’embêtait un peu de quitter Guy en plein doublon comme il disait.

Les précautions prises par la production ne donnent-elles pas des indices ?

En réalité, j’ai reçu très peu d’informations. Marc Lièvremont m’a simplement conseillé de ne prendre qu’une tenue de rugby, que ça serait amplement suffisant. Ah, il m’a aussi dit de ne pas oublier mon passeport, mais que Florian (Fritz, ndlr) m’y ferait certainement penser, puis il a rigolé avant de raccrocher. Ensuite, c’est Jean-Baptiste qui s’est occupé de mon sac pour être sûr que je n’oublie rien. Il m’a accroché mon billet dans une pochette autour du cou, et m’a déposé à l’aéroport. Enfin, j’ai été pris en charge par une hôtesse qui m’a offert une brique de jus de pomme et m’a installé devant un DVD. C’est en atterrissant, lorsque les dix premières personnes rencontrées se trouvèrent être des moutons, que j’ai eu un premier indice.

Comment s’est passé votre arrivée ?

En arrivant, j’ai été très impressionné par ces gens là. Ils passent leurs journées en slip de paille, le corps recouvert de dessins, parfois même jusqu’au visage. J’ai cru à un moment reconnaître Alexis (Palisson, ndlr) mais Kiri Weepu, notre hôte m’a expliqué qu’il s’agissait de sa nièce. Bon, mon intégration a été facilitée puisqu’avant de partir, Guy m’avait fait tatouer son numéro de téléphone derrière l’oreille, par précaution. J’étais donc déjà un peu des leurs. Cela m’a rassuré, car je dois vous avouer que j’étais un peu gêné de m’incruster de cette manière chez eux. Ils m’ont dit de ne pas m’inquiéter, que Richie passait son temps chez les autres.
Ensuite, nous sommes allés directement dans leur sanctuaire qu’ils visitent régulièrement. Un temple monothéiste à la gloire de leur Dieu. J’ai découvert là-bas le Dancarterisme, très répandu chez les Tous Noirs. C’est surprenant !

Avez-vous tissé des liens particuliers avec certains autochtones ?

D’abord, je me suis rapproché de Richard Kahui. Il est beau, fort, rapide et intelligent, un peu comme Vincent Clerc. Sa présence m’a rassuré. Je me suis également très bien entendu avec Keven Mealamu. Lui, il me rappelait Hector, le chien de ma grand-mère, un bel Akita-Inu. Nous avons beaucoup joué ensemble. Le problème c’est qu’ils étaient extrêmement occupés et m’ont donc confié à deux amis à eux, des jumeaux. Ils s’appelaient Rokocoko et Sivivatu, et étaient bien moins sollicités que Richard et Keven. Le chaman du village, Graham, n’avaient pas besoin d’eux pour le moment. Ils m’ont dit avoir quelques obligations en parlant de la France et de rugby, mais que l’on verrait plus tard. Du coup, ils m’ont montré le pays, et même la Sky Tower malgré l’agacement de Frédéric Lopez.

De beaux souvenirs du coup ?

De très beaux souvenirs. Si je devais en retenir quelques uns, je citerai en premier l’après-midi avec Ma’a Nonu. Bon au début, j’ai eu un peu peur et j’ai cru avoir rencontré la fusion d’un Predator et de Mia Frye à la sortie d’un concours de bodybuilding, mais j’ai surpassé cette crainte et nous avons passé une journée formidable. D’abord, nous avons quitté le camp car il voulait m’apprendre à chasser le mouton. Bon, il suffisait de se baisser pour en ramasser mais peu importe. Il a ensuite tondu l’animal d’une main et se tressait de nouvelles nattes de l’autre qu’il accrochait au fur et à mesure dans sa tonsure. Comme il m’avait à la bonne, il a abattu un arbre d’un revers de la main et m’a appris à fabriquer de gigantesques trompettes en bois pour souffler dedans au bord des pelouses. Un vuvuzela de chez eux, en fait. Puis il a confectionné un pagne avec l’écorce restante. J’ai voulu en ramener un pour Guy, mais je n’étais pas sûr que l’idée de faire ses discours d’avant-match les fesses dans des brins de paille ne le séduise.

 Ensuite, Jo Maso est venu me récupérer en panique. Après avoir vidé seul deux packs deux bières, Marc m’avait inscrit par erreur sur la feuille de match, dans un élan d’énervement, pour leur montrer à ces « sales gosses ». Histoire de ne pas passer encore plus pour des truffes dans cette compétition, Jo a pensé qu’il valait mieux que je vienne  pour la finale et qu’ils s’arrangeraient pour justifier ce choix à la presse.

 

Propos recueillis par S.K. pour Keposport.

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