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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
3 décembre 2011

Episode 5 - A la maison!

wtf

Entrainement (par F.M.) :

Après un repos forcé la semaine dernière pour ma part pour cause de mauvais rhume, nous revoilà pour un nouvel entraînement avant notre « trêve hivernale » de la semaine prochaine. En effet, nous jouons Science Po ce jeudi, et nous avons une semaine de repos la semaine prochaine. Même si l'adage veut qu'il n'y ait « pas de repos pour les braves », il faut avouer que cela tombe à point nommé, S.K. et moi-même encore quelque peu convalescents de jeudi dernier. L'était des lieux fait, passons au vif du sujet.

Pour une fois, nous arrivons à l'heure et pouvons participer au touché. Nous sommes peu, le terrain réduit donc et le hasard a voulu que les avants se retrouvent face aux arrières (manipulation, simple coïncidence, la question reste ouverte...). Il faut avouer qu'on prend une belle saucée, Thomas s'essayant même à l'aile et finalement se prend au jeu. Cependant, son crochet est moins esthétique que ses coups de casque. Au passage, celui que nous surnommons « Ben Foden » fait étalage de ses « Fodeneries », entre sauts de danseuse pour éviter les défenseurs et tchic-tchacs dignes du Bolchoï. Cet homme n'a pas de squelette donc.

Le coach appelle tout le monde, appel obligatoire, nous sommes donc 16 ce soir, ce qui est dommage... Le rendez-vous fixé, on fait l'état des troupes pour le match. L'ossature est toujours présente, on devrait retrouver certains « intermittents » aussi, ça sent bon tout ça. Patrick nous propose alors une séance un peu particulière car il faut savoir que le Mirail dispose en son sein d'un professionnel de la lutte « rugby », y comprendre la lutte adaptée pour le rugby. Le CV du spécialiste est impressionnant : interventions en Equipe de France, Toulouse, Auch, Albi... Les soirées d'hiver arrivant et le terrain risquant d'être impraticable, nous décidons de prendre la séance de mardi prochain pour faire ce travail en lutte. Ca promet du combat et une belle chronique !

Pour s'échauffer, atelier de passes ou le ballon tourne sur deux vagues opposées, un ballon d'abord, puis rapidement deux puis trois. Le travail est axé sur la capacité à prendre les ballons lancés et passer proprement à son collègue. C'est là que tout se gâte...

Visiblement, la soirée n'est pas propice aux passes vrillées, lancées pleine course et avec précision. S.K. balance d'ailleurs parpaings sur parpaings, du jamais vu de mémoire d'homme. Trop fort, trop rapide, passes dans le dos, la panoplie complète y passe au grand désarroi de notre camarade qui finit par lâcher un râle de désespoir. Oui la vie de rugbyman n'est pas de tout repos. Mais ne soyons pas mesquin, l'exercice ne fait pas l'unanimité vu la quantité de ballons tombés. Bref, on passe à un atelier de passes/percussions, passes dans le dos etc. avec 4 x 4 groupes qui jouent 4 rôles différents. Donc à retenir et enchaîner. Imaginez le désastre, mais tout semble fonctionner à peu près correctement.
Les choses sérieuses commencent lors du jeu de « l'entonnoir » ou il faut, en résumé, éliminer 2 défenseurs plutôt passif, puis se ruer à 8 dans une colonne pour jouer un deux fois 8 contre 1 et finir contre le reste de l'équipe adverse parmi laquelle les deux premiers défenseurs sont retournées. Si le ballon est perdu, la défense relance avec un autre ballon après avoir tourné autour d'un plot sur un terrain plus élargi. Simple j'avais dit hein ? En gros, on s'est rentré dans le lard, et il était temps !

Nous finissons par l'opposition en 3 essais gagnants, les rouges réussissant un 5-1 (oui, deux essais bonus pour le public), et S.K. se distinguant par un doublé et de belles accélérations Le groupe est concentré et appliqué, batailleur et dans la tradition de l'équipe.

A noter que Stefan est passé nous saluer et nous dire finalement au revoir car il s'en retourne à son pays outre-Rhin... Dommage, un 33 tonnes dans l'équipe ça nous aurait fait plaisir. Il nous a prévenus quand même qu'il essaierait d'organiser un match amical entre le Mirail et son université. Et s'il faut aller jouer en Allemagne et aller fêter ça autour de méga-pintes et de choucroutes à Munich, je suis le premier signataire. Espérons ! En attendant, prochaine échéance jeudi, il s'agira de lancer la dynamique et de tordre les politiques. Pour une fois que l'occasion nous est donnée...

 

Le match : Mirail Université Rugby VS IEP (par S.K.) :

Le M.U.R. s’écroule. Voilà ce qu’aurait pu titrer un mauvais quotidien à la recherche d’un titre accrocheur. Mais revenons sur les faits.

Nous voici enfin chez nous ! Après deux sorties, nous recevons l’Institut d’Etudes Politiques sur notre terrain à 20h00 plus ou moins précises, une fois que les féminines auront libéré le terrain. Comme un premier indice les visiteurs sont les premiers sur place, venus en nombre alors qu’à quelques dizaines de minutes du coup d’envoi, nous comptons encore nos joueurs. Une fois les noms couchés sur la feuille de match, impossible de se cacher la vérité plus longtemps, ce soir nous sommes ric-rac avec seulement deux remplaçants, des avants. Autant dire qu’il va falloir s’accrocher pour les 3/4, étrange alors qu’en début de saison nous recherchions désespérément des « gros ». Mais tant pis, il va falloir faire bonne figure, tout donner se dit-on alors que l’arbitre nous invite à nous mettre en place. L’arbitre qui, comme un nouvel indice de ce qui nous attend, arbore un maillot sud-africain, certainement un hommage à Craig Joubert, comprendrons-nous plus tard. Pour la suite, laissez-moi vous raconter les choses de mon point de vue d’ailier droit, une expérience étrange, comme un mauvais trip de 70 minutes, le genre à vous laisser avec une bonne gueule de bois et des souvenirs confus. Le référé donne le coup d’envoi, sûr de lui (à tel point qu’il a refusé de prendre des assesseurs pour les touches) et la rencontre démarre. Voici le début d’une démonstration, d’une leçon. Oui, la liste exhaustive de tout ce qu’il ne faut surtout pas faire dans un match de rugby que l’on voudrait remporter. Plaquages ratés, passes approximatives entre tête et chaussette quand ce n’est pas par terre, ballons perdus dans les rucks, toute la panoplie va y passer dans ce début de première période. Les adversaires inscrivent rapidement une pénalité, puis un essai, puis un second qui finit de nous assommer et nous laisse hagards. Comme un uppercut qui vous attrape la mâchoire et vous sonne avant qu’un crochet vienne s’enfoncer dans votre foie terminant de vous faire perdre votre lucidité. Puis c’est le trou noir. A partir de ce moment-là, plus aucun d’entre nous ne comprend réellement ce qu’il se passe et reste spectateur de ce massacre, sans prendre vraiment conscience que nous en sommes responsables. Evidemment, nous tentons bien de réagir, mais les bons coups petit côté ne trouvent pas d’amateurs et un trois contre un non concrétisé vient sonner le paroxysme de notre prestation. Seul éclaircie, Florian nous offre un beau numéro de jongleur avant de sécuriser le ballon entre ses pognes pour aller tamponner son vis-à-vis, prestation qui m’arrachera tout de même un sourire admirateur et aura ravi à coup sûr les quelques valeureux et malheureux spectateurs que nous comptions dans notre camp pour une fois.

L’arbitre (pas exempt de tous reproches) siffle la fin de ce premier acte que nous avons traversé en fantômes. Le bilan est simple, nous n’y sommes pas vraiment et les démons du premier match sont de retour. L’avantage, c’est que l’on pourra difficilement faire pire pour la suite.

Débute donc la deuxième mi-temps durant laquelle nous allons avant tout nous appliquer à défendre correctement face à une équipe de l’IEP très (trop ?) agressive. Mais rien n’y fait, et les hommes en rose (chacun porte sa croix) plantent une nouvelle banderille à la pauvre bête agonisante que nous sommes. Le mauvais rêve continue et nous ne nous réveillons toujours pas. Mais un incident va nous tirer de nos songes. Un adversaire se blesse violemment au genou et hurle toute sa douleur, douleur que n’entendrons visiblement pas les pompiers qui refuseront de faire le déplacement. Forcément, chaque membre de son équipe nous en veut personnellement et se jure de le venger sur chaque action, associant à la pensée des paroles pas très classes. Merci pour le réveil ! Il reste environ un quart d’heure et nous nous décidons enfin à jouer un poil mieux. Le soutien est là, les passes sont simples et l’on avance lentement mais surement malgré le désir systématique des visiteurs de jouer au pied par-dessus notre défense dès qu’ils mettent la main sur le ballon. Pour les cinq dernières minutes, nous prenons d’assaut la ligne adverse, enchainant les phases de jeu au près sans jamais perdre le ballon. La récompense est au bout et Tom Foden aplatit dans l’en but. Mais le mal est fait. Il ne reste que 30 secondes et cet essai ne sert qu’à laver un honneur bien trainé dans la boue ce soir. Au coup de sifflet final, nous félicitons nos bourreaux d’un soir, la gorge nouée parce que même en universitaire, une telle défaite ça fait mal. Pas besoin de préciser qu’il faudra se reprendre dans quinze jours pour ne pas revivre un tel naufrage.

 

Le portrait : Geoffrey

Traditionnellement dans une équipe, le demi d’ouverture c’est celui qui fait venir les dames au stade et assure à lui seul les ventes du calendrier du club (entre autres tâches qui lui incombent et lui décombent). Dans la lignée des Diego Dominguez ou David Skrela, Geoffrey sera cette année l’atout charme de l’équipe du Mirail. Mais pas seulement. Métronome de l’équipe, il est chargé de diriger ses ¾, en choisissant les combinaisons et de taper les points au pied à l’image de son 100% lors du deuxième match de la saison. Preuve de son importance, un des lancements en mêlée porte un nom qui lui est dédié. Bon évidemment, la réussite ça va ça vient, et quand notre 10 ne va pas, c’est toute l’équipe qui ne va pas, solidarité oblige. Mais cette saison toute l’équipe comptera sur lui et sur son expérience (deuxième année au M.U.R) pour nous mener vers les victoires et les soirées qui s’en suivront.

 

L'équipe Keposport, que vous pouvez retrouver sur Facebook.

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