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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
29 janvier 2012

Episode 8 - Drôle d'année

wtf

Entrainement (par S.K) :

La neige n’est toujours pas tombée, les partiels sont terminés et il fait toujours nuit à 18h00, pas de doute nous sommes à la mi-janvier. Les conditions idéales pour retrouver un effectif assez fourni pour cet entrainement. Les 10°C affichés par le thermomètre ont visiblement fini de convaincre les derniers réticents à l’idée de jouer en hiver et des têtes connues font leur retour sur ce terrain toujours aussi peu vert. Motivés par tout ça, nous nous empressons d’enfiler nos tenues avant de filer à l’échauffement. Pas de nouveautés, on ne coupe pas au touché de début de séance.

En ce début de ce que l’on pourrait appeler la phase retour, le capitaine a voulu marquer le coup et montrer l’exemple. A l’image du BO contre les Ospreys, il s’est révélé durant la partie, nous offrant une prestation digne d’un Imanol des grands jours. A vrai dire, toute la palette y est passée : essai en bout de ligne, prise d’intervalles fulgurante, réception d’un coup de pied transversal avant de déposer son vis-à-vis pour les derniers mètres… Lartot en aurait pleuré de joie s’il avait été aux commentaires.

Bon après ces réjouissances, le coach reprend la main et nous propose un exercice de passes par vagues de 3 ou 4. Des passes simples, quelques croisées ou sautées, rien de bien méchant en somme. Enfin c’était sans compter sur notre dextérité légendaire et l’atelier s’est vite transformé en un trophée matériaux de constructions Gedimat récompensant les plus beaux parpaings. Il faut bien l’avouer, il y a avait du niveau en ce mardi soir. Même si au fond de nous, on le sait, il est toujours compliqué d’admettre que l’on a des knackis à la place des doigts. Dure réalité que la nôtre! Pour nous changer les idées, et stopper le massacre, l’entraineur nous envoie à l’échauffement à base de percussion-passe, plaquage et autres réjouissances auxquelles nous nous livrons sans aucune appréhension malgré les incidents ayant émaillés la semaine précédente (un K.O. et un nez en virgule).

Une fois les organismes suffisamment chauds, nous passons à la partie tactique de la soirée. A le lire vous allez trouver l’exercice finalement assez simple.  Il nous a quand même fallu une démonstration pour saisir les tenants et les aboutissants de la chose : Attaquants et défenseurs partent en deux vagues depuis l’en-but. Le ballon est donné à l’attaque qui créé un premier regroupement dans les 5 mètres. Pendant ce temps là, la seconde vague à pris le large et on écarte, avec pour objectif avoué de travailler les libérations rapides. Bon sur le papier, l’atelier a l’air vraiment simple mais dans la pratique… En tout cas, il aura été pour nous l’occasion d’entendre la phrase du jour, du mois, peut-être même de l’année et elle nous est offerte par notre cher coach: « A ce jeu, il faut pas faire de travers. C’est comme dans la vie. » De quoi méditer pour un long moment !

Sur ces bonnes paroles, nous lançons le match de fin d’entrainement et malgré mon astuce de porter un maillot rouge, j’ai du enfiler un sweat-shirt vert 100% laine, toujours aussi désagréable même en hiver ! Forcément suite à cet incident, je ne suis pas dans le match et très rapidement je suis trompé (bon d’accord lobé…) par un rebond sur un coup de pied adverse. La sanction est immédiate, mon poursuivant récupère le ballon et inscrit un essai. Une prestation Matanavesque sur ce coup. L’équipe des verts, qui menaient pourtant 3-0 se fait donc remonter jusqu’à 3-4, à un essai de la victoire pour les Gallois (vous l’aurez compris nous jouons en 5 essais gagnants).  Mais quand plus rien ne va, qu’il n’y a plus aucun espoir, quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul ! Florian ! Sur un ballon qui semblait mal engagé, rebondissant dangereusement dans notre en-but (mauvais souvenir, j’avais déjà commencé à pleurer), il le récupère, accélère, fixe Geoffrey (notre demi d’ouverture pour ceux qui n’auraient pas suivi) et le dépose d’un cad-deb’. Le stade entier est subjugué. Pour ne rien gâcher, il fait la passe et envoie son partenaire à l’essai, celui de la victoire. Preuve si c’était encore nécessaire que 2012 allait être une année totalement bizarre. Si les gros se mettent à jouer les trois-quarts, où va le monde ?

Sur cette belle action, nous prenons le chemin des vestiaires sans totalement comprendre ce qu’il s’était passé, mais ravi du retour de tout le monde. J’étais doublement ravi puisque j’ai pu également savourer le retour de mon short, disparu depuis le dernier entrainement ! Les rugbymen le savent, un short on s’y attache…

Sur ce jeu de mots bancal, je clos cette semaine en espérant bientôt (peut-être) après la plus longue trêve hivernale jamais observée, pouvoir raconter la reprise des matchs.

 

Le Portrait : Mickaël

Les nouveaux viennent de le découvrir lors des derniers entrainements, et pourtant l’Agenais est un vieux de la vieille, de ceux qui ont soulevé la Coupe il y a deux ans lors de la victoire finale. Une légende parle d’ailleurs d’une reprise de volée au cours de cette finale qui aurait fortement courroucé le coach. En tout cas si l’on demande à n’importe quel ancien, il vous racontera avec une voix mêlant admiration et agacement, les cris de cet arrière de métier réclamant la balle peut importe où elle se trouve sur le terrain. A mi-chemin entre Poitrenaud et un pruneau, il fait partie de ces numéro 15 fantasques, à la relance aussi imprévisible que dangereuse, ayant une vision du jeu diamétralement opposée à celle de ses 14 coéquipiers, mais aussi de ses adversaires ce qui lui permet parfois quelques coups d’éclat. Membre des quelques illuminés qui croient en la victoire du SU Agen en Top 14, il voue un culte à Christophe Deylaud, Titou Lamaison et Pepito Elhorga (enfin, il ne l’a pas encore avoué mais nous ne sommes pas dupes) et aime à rappeler tous les joueurs passés par son club. Personne n’est parfait.

Embêté par une vilaine blessure au pied et un double cursus universitaire, il peine à revenir sur les terrains cette saison, d’autant plus qu’il va lui falloir assumer cette nouvelle paire de crampons violets dont il a fait l’acquisition « parce que c’était les seuls en soldes ». De retour depuis quelques semaines, il a failli prendre part à la dernière rencontre de l’année 2011 et en a même signé la feuille de match pour attester de notre victoire. Sur tapis vert cependant, et il faudra donc attendre encore un peu pour que résonnent à nouveau ses vocalises sur les terrains toulousains.

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