La chronique de mi-février

Tout le monde a doucement repris le rythme de la compétition, et malgré le temps glacial qui s’abat sur la France, le sport continue (presque partout). Entre les nombreuses fêtes qui vont émailler ce mois de Février, l’actualité sportive est brûlante et comme chaque fois, nous allons tenter de vous résumer tout cela sans trop en oublier. On a réussi à passer la Chandeleur sans trop d’encombres (c’est quand même une chouette idée d’inventer des fêtes juste pour se goinfrer) contrairement à d’autres et il est maintenant temps de se remettre au boulot. Par conviction économique, nous ne fêterons pas la Saint-Valentin et il nous reste donc le Carnaval pour lequel FM se serait confectionné un superbe costume d’Adam Jones, celui de Mathieu Bastareaud étant en rupture de stock. Bref vous l’aurez compris, la rédaction est sur le qui-vive d’autant plus qu’en ce début de mois l’actualité sportive a pris une tournure très série américaine, avec un maximum de rebondissements. Voici donc le bilansuel, le condensé de tout ce qu’il ne fallait pas rater en février.

Commençons donc par le débat du moment, le Tournoi des 6 Nations. Débat parce que le match entre la France et l’Irlande a été annulé à quinze minutes du coup d’envoi, plus ou moins à la surprise générale. Et pourtant, nous aurions du nous méfier, des signes avant-coureurs étaient là. Tout d’abord, la convocation de Julien Dupuy en milieu de semaine pour pallier le forfait de Yachvili. Boudé par les sélectionneurs successifs, le joueur du Stade Français était un peu la blague récurrente en comité de sélection, celui dont on parlait toujours sans jamais l’appeler. Son arrivée à Marcoussis aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, quelque chose d’étrange était sur le point d’arriver. Puis samedi à 20h35, l’affaire était entendue. Premièrement, Laurent Luyat prend l’antenne au bord du terrain, lui l’homme de studio. A ses côtés, le visage poupon de Raphael Ibanez ne rayonne plus de cette traditionnelle joie de vivre. Derrière eux, on aperçoit Philippe Saint-André près d’une masse noire surmontée d’une cheminée encore fumante. Naïvement, inconsciemment, on veut croire qu’il s’agit d’un vendeur de marrons chauds venus faire son chiffre sur la pelouse du Stade de France. Il n’en est rien. Enfin, un rapide détour par la cabine de commentateurs va porter le coup de grâce à nos derniers espoirs. Mathieu Lartot n’est pas d’humeur à rire et Fabien Galthié à la tête des mauvais jours (qui a dit comme d’habitude ?) sans son désormais mythique couvre chef façon Raimu dans le film de Pagnol. Sans plus aucune surprise, l’arbitre de la rencontre Dave Pearson annonce aux joueurs qu’ils peuvent se rhabiller. Dans le fond du vestiaire, un cri s’élève. Pour contenir sa colère, Julien Dupuy a mordu dans le mollet de son partenaire David Attoub. A la date du report, Dimitri Yachvili sera remis de sa blessure…

 

« Oui j’ai encore craqué, j’ai infligé à deux reprises une fourchette à Dave Pearson. »

Rugby toujours, avec récemment le limogeage non pas d’un entraineur mais d’un joueur. Ou plutôt, la rupture du contrat suite à un accord bipartite. Chabal-Berbizier, et comme dirait l’autre, il y avait un ego de trop dans ce vestiaire. Le Caveman a donc mis fin à sa carrière au Racing, pas franchement aidé par ses récentes performances. Mais, car il y a un mais, Lorenzetti et son manager n’avait peut-être pas totalement conscience d’une chose : l’aura du barbu. Depuis la révolte gronde dans le 9-2 et les joueurs réclament désormais la tête de Berbizier. D’ici qu’ils refusent de descendre du bus la prochaine fois…

Changeons de ballon maintenant pour parler de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Pour résumer, c’est à peu près aussi chiant pours les clubs de L1 qu’un tournoi des VI Nations en rugby  pour les clubs du Top 14. On y retrouvait la Côte d’Ivoire de Didier Drogba, le Ghana récent quart de finaliste du mondial, ou encore le Mali de Seydou Keita. Et au final ? Victoire de la Zambie et sa pléiade de stars comme… euh… personne. En effet c’est un peu à la surprise générale que les joueurs d’Hervé Renard (pas franchement le plus connu des sélectionneurs non plus) se sont imposés en finale face à la Côte d’Ivoire. Bon ça ne fera qu’un trophée de plus manqué par la génération Drogba, programmée pour gagner et franchement favorite. Ben oui Didier, c’est un peu une honte.

 

Ces types là sont vraiment des Zens biens ! Merci à nos fans de nous offrir des blagues préfabriquées. Vous aussi vous êtes des zens biens !

On ne sait pas encore quelles seront les conséquences de ce nouvel échec, mais il y en a un qui n’a pas hésité à prendre ses responsabilités et à poser sa démission (pour un autre motif) c’est Capello. Non pas le maitre Capello, ça fait bien longtemps que l’orthographe a démissionné du football, mais Fabio Capello, désormais ex-sélectionneur de l’Angleterre. La cause, une divergence avec sa fédération au sujet de John Terry, désormais ex-capitaine de l’Angleterre et habitué de la presse à scandale. Après avoir couché avec la femme de son désormais ex-meilleur ami, le joueur de Chelsea aurait insulté un joueur de couleur et s’est vu retirer le brassard de capitaine de la sélection ce qui n’a pas été du goût de Capello qui a claqué la porte. Pour vous résumer un peu le curriculum de John et de sa petite famille : papa dealer de crack, maman voleuse à l’étalage, et John donc qui arrondi ses fins de mois en faisant visiter le centre d’entrainement du club, a une aventure extraconjugale avec la compagne d’un coéquipier et se fend de quelques insultes apparemment racistes. On s’éclate dans le football anglais. Et encore je ne vous ai pas parlé de Mario Balotelli, il me faudrait plus d’une chronique…

Avant de passer à un autre sport, je me permets une petite parenthèse sur le football anglais qui réussit aux Frenchies. Si on a beaucoup parlé de la pige de Thierry Henry (encore buteur ce weekend) il faut saluer la bonne forme de Louis Saha. Récemment transféré à Tottenham, Ptit Louis a fêté ça avec un doublé contre Newcastle. Voilà c’est dit.

Il faut maintenant que je vous parle de l’autre football, mais qui se joue avec un ballon ovale. Récemment s’est joué le 46^ème Super Bowl de l’histoire remporté par les New York Giants, le 4^ème titre pour la franchise. Bon pour être vraiment honnête avec vous, on avait prévu de regarder cette rencontre, et même de la commenter en live. Puis l’heure a tourné, et lentement les souvenirs de la Coupe du Monde de rugby ont refait surface. Sauf qu’en plus cette fois, on ne comprenait pas grand-chose au sport. Alors lâchement, nous avons abandonné. Toutes nos excuses.

 

Et oui, c’est toujours surprenant une passe de David Marty…

Changeons de sujet donc, avec une actualité qui a fait un peu plus sourire. En tout cas de ce côté-ci des Pyrénées. Contrôlé positif en 2010, Alberto Contador a été suspendu 2 ans par le TAS et déchu de ses titres glanés depuis. Bon si tout le monde s’y attendait un peu, les Espagnols n’ont pas très bien accueilli la nouvelle, encore moins après un sketch des Guignols à ce sujet. Faut dire qu’après Yannick Noah, on ne rate pas une occasion de leur taper dessus. Mais bon c’est le jeu ! Et puis nous aussi on a nos affaires de dopage dans le cyclisme français et une excuse presque aussi pourrie que le steak de cheval. Ciprelli, le mari de Jeannie Longo a commandé pour environ 20 000 euros d’EPO. Pour sa consommation personnelle dit-il…

Avant de conclure, je voulais réagir sur une information de dernière minute. Du fait de son fonctionnement contraire aux règlements, Marion Bartoli ne peut/veut pas intégrer l’équipe de France de tennis et ne peut donc pas être qualifiée pour les JO de Londres. Sauf que le ministre des Sports, ce cher Douillet que j’ai tant aimé durant sa carrière sportive, songe à s’arranger pour passer outre ce point de règlement. Didier Drogba aurait dit: It’s a fucking disgrace. Et il aurait eu raison. D’abord parce qu’il y a un règlement et que Bartoli n’a qu’à s’y plier comme tout le monde. Ou bien on se rend compte que celui-ci est archaïque et on le change, pour tout le monde. Ensuite parce qu’il s’agit des Jeux Olympiques et que tout ministre que soit David Douillet, il n’a pas son mot à dire dans les critères de sélection. Enfin parce que c’est Marion Bartoli, quoi ! Oui c’était mon coup de gueule du mois. Ou alors, le ministre est dans une toute autre démarche, et il souhaite au nom de la France exprimer tout son mépris à l’Angleterre après l’attribution des J.O de 2012, où Paris faisait partie des candidats, en leur envoyant Bartoli comme présent de remerciement. Et là d’accord.

Enfin je n’en dit pas plus, et j’ai fait le tour de l’actualité sportive de ce début de mois. Comme d’habitude, je vous invite à nous suivre sur Twitter ou Facebook, ou les deux, et à lire les autres articles en attendant le retour du bilansuel. Cordialement.

Votre bien aimé S.K.