Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
Newsletter
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
3 mars 2012

Une journée avec Florian Fritz

fritz2012

Bousculée par l’actualité internationale, la campagne électorale s’était retrouvée au second plan ces dernières semaines. Mais comme il aime à le répéter, lorsque l’on s’engage, c’est jusqu’au bout. Lui, c’est le candidat Florian Fritz, plus déterminé que jamais à se battre. Alors que les médias ne parlaient que de l’annulation du sommet franco-irlandais, le journal Le Poing est allé une nouvelle fois à la rencontre du candidat. Pour tenter de le comprendre un peu mieux et de cerner le personnage, notre équipe a décidé de suivre le quotidien du Toulousain durant une journée peu après l’interview réalisée. Des instants marquants, touchants, dans la vie d’un présidentiable, qui apportent un nouvel éclairage sur la campagne Fritz 2012.

Il est 5h43 du matin lorsque nous arrivons devant l’appartement toulousain de Florian Fritz, à peine en retard au rendez-vous donné par le candidat. Nous le retrouvons sur son balcon, une marmite de café à la main, contemplant la toute proche basilique Saint Sernin.

« C’est important pour moi de contempler ce monument. Ca me rappelle d’où je viens et où je vais. Une bien belle cathédrale. Avec un bon litre de café, ça me permet de tenir la matinée. D’ailleurs vous êtes en retard » conclut-il d’un ton neutre.

Sans plus de cérémonie, il nous invite à faire un tour des lieux pendant qu’il enfile une tenue adéquate aux activités à venir. Nous traversons donc la salle personnelle de musculation pour arriver dans le salon. George Foreman y côtoie Sugar Ray Robinson tandis que le mur d’en face est presque totalement recouverte par une affiche du fameux « Rumble in the Jungle ». A ce moment-là, Florian Fritz refait son apparition et nous surprend en train de contempler le poster.

« Un cadeau de Robin Linde. » dit-il en souriant. Juste à côté de lui, une paire de gants signée Cassius Clay offerte pour son premier carton rouge par ses coéquipiers du Stade Toulousain. Il nous apprend ensuite sans surprise qu’il aurait pu embrasser une carrière de pugiliste s’il n’avait pas rencontré l’ovale. Alors forcément lorsqu’on lui demande ses films préférés, il hésite entre Rocky et Gladiator. Mais les questions personnelles l’exaspèrent, et pour ne pas risquer de le contrarier nous nous exécutons immédiatement lorsqu’il annonce qu’il est temps de filer vers le parking en sous-sol.

Là, il nous invite à grimper à bord de son imposant 4x4. Sentant la question venir, il nous rassure et nous dissuade de la poser :

« Effectivement, ce n’est pas totalement écologique. Mais c’est dans le thème de ma campagne. » précise t-il sans plus de détails. Il démarre alors le véhicule et nous prenons la direction des Sept Deniers, le complexe du Stade Toulousain. Malgré la campagne qui bat son plein, le candidat n’en oublie pas pour autant ses obligations de champion. D’ailleurs dès 6h30, le quotidien politique se met en route. Le téléphone de Florian Fritz vibre pour un coup de fil visiblement attendu. Après deux grommellements et un Hmmhmm,  il raccroche et se tourne vers nous.

« Comme chaque matin, Jo Maso m’appelle. Il me dit que je n’aurai jamais le poste tant qu’il sera à la fédération. Puis il rajoute qu’il me déteste depuis toujours. »

Légèrement agacé, il accélère et s’engage sur le périphérique toulousain, enfin la rocade, trop sinueuse à son goût. Arrivé à hauteur du stade Ernest-Wallon, il traverse le terre-plein central (d’où l’intérêt du 4x4) et nous nous retrouvons après quelque frayeurs, directement sur le parking bordant le terrain d’entrainement.

Malheureusement, il nous faudra rester là pendant la séance, Guy Novès nous ayant refusé l’accès, persuadé que nous sommes des émissaires de la fédération venus sonder l’effectif du Stade Toulousain en vue d’un prochain doublon ou bien des partisans du Top 16 tentant de convertir ses joueurs à cette hérésie. « Max Médard est passé à deux doigts de l’amputation avec vos idioties. Faudra t-il qu’il y ait un mort pour que l’on ouvre enfin les yeux ? » hurle-t-il à travers la grille.

A la sortie du stade, Florian Fritz nous rejoint mi-figue mi-raisin. Embêté par une pénurie de trois-quarts, son coach envisagerait de le faire passer à l’arrière pour la prochaine rencontre.

« Mais il faut relancer, et tenter d’éviter les adversaires apparemment. Moi les seuls crochets que je mets, c’est dans la tronche du seconde-latte qui me cherche un peu trop alors… »

Pour changer de conversation, nous proposons donc au candidat d’aller visiter son QG de campagne afin d’y aborder avec lui les idées fortes du mouvement Fritz 2012. Après quelques minutes de route, nous arrivons enfin dans le local situé dans l’arrière salle d’un bistrot. La décoration y est simple pour ne pas dire minimaliste et seul un sticker estampillé du nom du candidat, collé sur le bureau nous rappelle la campagne. Florian nous explique qu’il a choisi cet endroit car il illustre les idées qu’il défend : un patrimoine à sauver, des gens qui se serrent les coudes et qui ont conscience de la valeur des choses, comme celle d’un ballon d’attaque que l’on confisque jalousement en attendant le soutien des coéquipiers dans la grande lignée des centres coffres.

Et quand on aborde les autres candidats, chassant parfois sur ses terres, il riposte à l’arme lourde, réservant une munition pour chacun:

« J’ai fait des chevauchées solitaires ballon en main, alors on a commencé à s’extasier sur David Marty dit le coffre catalan. Puis j’ai évolué en troisième-ligne et voilà que Damien Polyvalence Traille refait son apparition, divisant un peu plus les votes. Mais le plus surprenant c’est ce Pascal Papé, porté par un lobbying éphémère et qui se met à enfiler les essais encore plus vite que moi les cartons jaunes. Qui sera le prochain ? »

Mais il ne veut pas s’étaler plus longuement sur ce sujet, nous assurant que la vraie réponse, elle sera sur le terrain. Désormais il est temps d’aller manger ajoute-t-il avec un large sourire. Sur la route, il se confie un peu sur son enfance :

« Jusqu’à 8 ans, j’ai vécu en Lozère, élevé par une meute de loups. J’y ai appris à ne pas partager les choses si difficilement acquises mais aussi quelques valeurs de solidarité fortes. Simplement en grandissant, je suis devenu plus fort et Croc-Blanc, le chef du clan a commencé à me craindre. Alors je fus rejeté, comme le début d’un éternel recommencement. Plus tard, c’est un couple de bourguignons qui m’a recueilli et je me suis retrouvé dans la ville de Sens. Là, j’y ai développé mon amour pour les cathédrales et la poésie (ndlr : Mallarmé a grandi dans cette ville). D’ailleurs saviez-vous que plaquage cathédrale en anglais se dit SPEAR tackle. Et qui est le plus grand poète anglais ? William ShakeSPEARe. »

Sur cette profonde réflexion, Florian parque la voiture devant un Buffalo Grill pour y déguster un pavé de bison dont il raffole particulièrement et nécessaire selon lui pour être en forme à l’entrainement de l’après-midi qui se profile. Un sourire radieux est apparu sur son visage comme rarement auparavant. Le bonheur des choses simples que certains oublient trop vite une fois devenus professionnels.

Mais pas le temps de savourer trop longuement ce moment pour le candidat car il lui faut déjà repartir à l’entrainement duquel nous serons à nouveau évincés par le coach. Une séance de physique au programme mais nous n’en saurons pas plus et nous trépignons d’impatience devant cette barrière en observant avec surprise les allées et venues de membres du staff portant à plusieurs de drôles de sacs. C’est finalement Florian Fritz, en sueur à la sortie des vestiaires, qui nous donnera plus d’explications :

« L’entraineur avait prévu de la musculation et du travail physique pour cette après-midi. Alors j’ai décidé de taper un peu dans le sac de frappe mais le premier s’est percé. Puis le second carrément éventré. Du coup Guy m’a envoyé faire un peu de développé-couché. J’ai réussi à soulever 3 fois Caucaunibuca ! Le record du club pour le moment ! »

Ravi de sa séance, le candidat s’empresse de remonter dans son véhicule. Et nous laisse sur place. Il s’en excusera évidemment quelques instants plus tard dans un message textuel expliquant que selon les règles imposées par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et relatives au temps de parole des candidats, il ne pouvait nous parler plus longtemps. La campagne avant tout…


SK pour Le Poing.

Publicité
Commentaires
Publicité
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
Publicité