Un dernier message

1 mai 2012

C’est donc officiel, annoncé en direct par toutes les chaînes de télévision de l’Hexagone, toutes décidées à consacrer la suite de leurs deux heures de prime time à l’analyse de statistiques tous aussi intéressants les uns que les autres. La vraie nouvelle c’est que Florian Fritz ne sera pas au second tour. Pire, il n’était même pas présent au premier tour, absent des bureaux de votes français, sans doute victime d’une machination machiavélique orchestrée par les candidats des deux bords, et un peu Jo Maso aussi, désireux de ne pas voir le centre prendre trop de place dans le paysage politique français. Abattu ? Pas le moins du monde, car comme il le dit si bien : « La vie est faite de combats… surtout contre les secondes-lignes. » Acceptant la défaite, le Toulousain n’en oublie cependant pas ses nombreux soutiens et a souhaité leur adresser un dernier message en forme de remerciements mais aussi de mise en garde : « Des défenses, j’en ai ouvertes pendant ma carrière. Mais maintenant, ce sont les yeux des électeurs qu’il faut ouvrir en grand ! ». Voici donc ses derniers mots en tant que candidat.

Voilà donc notre bataille qui s’achève, après tant de semaines de lutte. Après ce fantastique soutien que vous m’avez apporté tout au long de la campagne, le rêve a pris fin ce dimanche 22 avril de façon cruelle. Mais je vous en prie, ne baissez pas la tête, ne courbez pas le dos ! Vous pouvez être fiers de vous, et ce combat n’était qu’une bataille dans cette guerre sans merci contre l’injustice que nous continuerons à mener tous ensemble tant que vous croirez en moi. Ce que nous avons accompli est déjà extraordinaire, mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. Je comprends que vous puissiez être déçu, triste et frustré parce que cet affrontement n’a finalement jamais eu lieu, ou tout du moins, pas à la loyale. J’ai proposé trois débats musclés aux candidats de cette campagne. Au mieux, ils m’ont ignoré. Puis avec Guy, nous avons souhaité les interpeller sur le phénomène dramatique des doublons. Au mieux, ils nous ont rit au nez. Constatant qu’aucun d’entre eux ne traitait des vrais problèmes des Français, j’ai choisi de me présenter à l’élection. Ils ont fait de leur mieux pour m’évincer. Doit-on pour autant s’arrêter là, rendre les armes ? Surement pas, pas maintenant ! Je crois au contraire qu’il faut amener ces gens-là à prendre conscience de la réalité tout en poursuivant la lutte, toujours plus déterminés. Pour cela, et pour vous faire savoir que je ne vous abandonnerai pas, j’ai choisi de vous adresser ce manifeste qui fera entendre notre voix, la voix des mécontents !

Si l’un de ces candidats souhaite être le président des Français, il devra répondre aux exigences des Français. Si l’un de ces candidats souhaite être le président des Français, il devra s’occuper des problèmes des Français. Car pendant que l’un comme l’autre était occupé à s’écharper par presse interposée, à reprocher à l’autre ce qu’il n’était pas sûr de pouvoir faire lui-même, la France a connu un attentat effroyable, un crime nommé intelligences avec une puissance étrangère, perpétué une semaine après ce fameux premier tour, dans l’impunité la plus totale et cela sur le sol français. Plus précisément à Bordeaux. Sans aucune pitié, et avec la ferme intention de nuire, l’auteur des faits a maltraité quinze Clermontois durant 80 minutes qui nous ont paru une éternité tant l’atrocité des évènements était grande et tout cela devant des milliers de personnes. Prenant un plaisir sadique à flageller de pauvres auvergnats déjà pas gâtés par la vie, Monsieur Barnes, car il faut bien le nommer, a fait montre d’une inventivité sans borne lorsqu’il s’agissait de punir ses victimes. Mais malheureusement ce n’était en réalité que le début d’un cauchemar sans fin car depuis, et alors que le coupable de ces immondices est clairement identifié, aucune réaction de la part de la classe politique !

Alors désormais, il faut dire les choses avec clarté et précision. J’appelle, j’exhorte les candidats à la présidence de la République à prendre les mesures qui s’imposent afin que ce terroriste soit jugé et condamné pour les crimes monstrueux qu’il a perpétué contre les Clermontois, contre les Français et de ce fait contre l’Etat français ! Nos vrais ennemis c’est une conspiration, une organisation secrète que les initiés nomment l’ERC. Vous pensez être au fait de ce genre d’agissements, et citez à l’envie les franc-maçons ou les illuminati, mais ce n’est que mirage et poudre aux yeux. Ces gens sont puissants et possèdent un réseau à faire passer Serge Blanco pour un perdreau de l’année. Après avoir été moi-même victime de leurs complots et condamné alors que j’effectuais un exposé de mes connaissances sur les cathédrales en Grande-Bretagne, j’ai vu mes compatriotes tomber comme des mouches devant leurs bassesses à l’image de Julien Dupuy et David Attoub. Mais non contents de porter atteinte à nos ressortissants, ils ont ensuite décidé de changer de mode opératoire et voilà que sont apparus les terroristes tristement célèbres répondant aux noms de Craig Joubert et maintenant Wayne Barnes qui s’en prennent à chaque occasion à nos plus grands bastions. Et pourtant, aucun mandat d’arrêt, aucune enquête diligentée, aucune mesure de prise contre ces personnes qui terrorisent notre pays tout entier.

Il faut donc tirer les conclusions qui s’imposent de tous ces évènements que nous ne connaissons que trop bien. Il faut que les candidats se décident enfin à prendre les mesures nécessaires. Lorsque l’un d’eux osera cela, alors il pourra se revendiquer comme le candidat des Français ! Lorsque l’un d’eux osera prendre ce problème à bras le corps, alors je me résoudrai à lui apporter tout mon soutien avant de retourner à mes obligations rugbystiques. Car durant cet intermède présidentiel, c’est sur le terrain de l’Ovalie que je poursuivrai le combat. Très vite, des échéances importantes vont arriver et je m’efforcerai de défendre les valeurs qui furent les miennes durant toute la campagne, ces valeurs qui vous ont poussées à m’apporter votre soutien. D’ailleurs, c’est sur ce sujet que je souhaiterai conclure, si vous le permettez. Vos encouragements, vos messages, vos attentions m’ont énormément touchés, et m’ont permis de continuer à y croire tout au long de cette période. Je vous en remercie évidemment, car c’est grâce à vous si nous en sommes là aujourd’hui! C’est grâce à vous si notre message s’est répandu à travers le pays, au delà des frontières, par delà les montagnes et à travers les océans! C’est grâce à vous que nous pouvons faire face tous ensemble pour écrire le prochain chapitre de l’histoire de ce pays! Merci! Merci à tous! Et à dimanche pour faire entendre notre voix!