Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
Newsletter
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
14 mai 2012

Les Démêlées de Toulouse-Montpellier

Ce weekend, tous les acteurs du Top 14 étaient sur le pont dès 16h15 pour disputer la 26ème et dernière journée de la phase régulière. Si quelques rencontres ne présentaient plus vraiment d’enjeu, d’autres au contraire devaient décider du destin de plusieurs équipes que ce soient pour la relégation ou pour assurer sa place en play-offs. C’était le cas de ce match entre les deux finalistes de l’édition 2010-2011 du championnat, le leader Toulouse et l’outsider Montpellier. D’un côté des Toulousains, qui même si Guy Novès a assuré n’en avoir rien à cirer, souhaitaient terminer le championnat en tête et obtenir ainsi le choix dans la date pour la demi-finale. De l’autre, des Montpelliérains venus pour faire un résultat et pourquoi pas jouer leur quart à domicile plutôt que de se taper un déplacement dans le Tarn. Inutile d’en dire plus, c’était un match sous tension, où personne n’allait rien lâcher. Ça n’a pas loupé puisqu’à la 29ème minute une rixe (merci à Rugbydump pour la vidéo) a éclaté entre plusieurs protagonistes dans la confusion générale. Bilan des courses, un carton rouge pour chaque camp, et un jaune en bonus pour les visiteurs. Mais pourquoi ?
Chez Keposport, comme on a encore l’esprit cour de récré, et qu’on veut savoir c’est qui qu’a commencé, et qui a traité l’autre, nous avons mené notre enquête. Les faibles moyens dont nous disposons ne nous permettront pas de combattre l’injustice à coup sûr mais on peut déjà vous donner quelques scénarios probables des évènements. A vous de nous indiquer le bon.

1_d3347a616814ccca4881276ee93a7afd_475

Voici une première version des faits portée à notre connaissance: Un ballon dégagé par le MHR arrive dans le camp toulousain puis ressort, un peu cafouillé avant que l’arbitre de la rencontre ne siffle contre les Montpelliérains. Dans l’action, Luke McAlister est quelque peu bousculé par les joueurs de Fabien Galthié et exprime son mécontentement, en grommelant quelque chose en néo-zélandais (oui c’est de l’anglais grosso-modo). Gorgodze aperçoit la scène et s’en amuse, ponctuant cela d’un rire gras et tonitruant. L’ouvreur toulousain virevolte et lance alors un regard de défi avant d’identifier son opposant puis de tourner rapidement la tête. Mais trop tard, le géorgien veut en découdre et commente l’incident : « C’est comme Twitter et Instagram ça, vraiment un truc d’homo. » S’en est trop pour Clément Poitrenaud qui observait depuis quelques instants l’échange à distance raisonnable. Son sang ne fait qu’un tour, tant pis pour la mèche plaquée à la gomina se dit-il, et il court affronter le flanker montpelliérain pour lui faire regretter ses propos, d’homme à homme. Enfin au moins le pousser en arrière. D’un bras. De dos. Mamuka se retourne, mais pas le temps d’attraper l’arrière toulousain déjà reparti à toute allure dans son en-but que Yoann Maestri arrive, la tête en avant, en hurlant. Il n’est pas sûr d’avoir compris la cause du litige, mais il s’imagine bien que c’était une insulte en géorgien. Enfin dans le doute, mieux vaut taper d’abord. Et pour le carton jaune de Creevy, comment on dit déjà ? Ah oui, wrong place, wrong time.

Mais une enquête poussée nous a ensuite apporté une autre piste : Si l’incident a eu lieu à la demi-heure de jeu de ce match, tout s’est joué bien avant. La veille de la rencontre pour tout dire, durant la traditionnelle mise au vert dans la banlieue toulousaine. Féru de sports en tout genre, l’entraineur des arrières, Jean-Baptiste Elissalde a acheté plusieurs quotidiens et hebdomadaires spécialisés, pour se tenir au courant et voir un peu ce que l’on raconte sur le club. S’y refusant durant sa carrière de joueur professionnel, il s’autorise maintenant à jeter un rapide coup d’œil sur les articles traitant du Stade Toulousain, généralement assez élogieux, à l’exception de ceux qui osent évoquer La-Période-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Mais l’un d’eux va pourtant le faire entrer dans une colère noire, une furie incontrôlable. Plus précisément un paragraphe consacré aux forces en présence dans chaque équipe. Tout commence bien avec quelques lignes élogieuses sur la mêlée rouge et noir, puis la paire de centres mais avant d’arriver à la fin, Jean-Ba ne tient déjà plus après la lecture de ces mots consacrés aux adversaires du jour: le boucher Gorgodze. Il exècre ce terme de boucherie lorsqu’il se rapporte à la balle ovale et dans sa tête l’association avec le géorgien est vite faite. La chambre d’hôtel se retrouve sans dessus dessous et seule l’intervention de Clément Poitrenaud arrivera à apaiser son coach. Il lui promettra secrètement de s’occuper rapidement et personnellement du cas du flanker montpelliérain sur le terrain, après bien sûr, l’avoir unfollow sur Twitter.

La justice n’excluant aucune piste, il nous a fallu tout envisager : Si Thierry Dusautoir honore aujourd’hui son 100ème match de championnat sous le maillot toulousain, il y a un autre joueur qui fête aujourd’hui un évènement spécial, c’est Florian Fritz. En effet, il est sur le point de réussir une demi-saison complète sans avoir reçu le moindre carton jaune. Plus qu’une performance, c’est un véritable exploit auquel veut croire le staff. Mais comme dit l’expression, chassez le naturel, il revient au galop. Alors lorsqu’une bagarre éclate, immédiatement la pupille de Florian s'écarquille. Le goût du sang, l’odeur de la sueur, l’éclat du carton, les hurlements de la foule, la peau rêche du joueur adverse effleurant ses phalanges, toutes ces sensations le prennent au corps. Mais depuis qu'il a promis à Guy de suivre des cours de yoga, il tente avec force et conviction de contrôler son côté yang. Il s’est même inscrit à des réunions anonymes, et a célébré son abstinence jeudi dernier autour d’un bon gueuleton, il lui faut donc résister. Puis sur les conseils d’un certain Julien Caminati, il essaye en ce moment une herbe médicinale à visée thérapeutique qui lui fait un bien fou et l'apaise. Pas question alors pour lui d’aller distribuer quelques marrons. M'enfin une baston ça serait con de la louper entièrement pense-t-il. Alors doucement il s’approche de Maestri et lui glisse un mot à l'oreille à propos des vilaines choses que Gorgodze aurait proféré à l'encontre de sa maman avec des ours et tout un tas de trucs salaces. La suite, on la connait.

Enfin, partisans de la vérité et de l’honnêteté, nous devons vous révéler  le dernier scénario envisagé : Encore une fois, c’est un peu avant le coup d’envoi que tout s’est joué, et que l’incident s’est révélé inéluctable. Après être arrivés au Stadium de Toulouse, les Montpelliérains sont partis immédiatement aux vestiaires pour recevoir les dernières consignes. C’est d’abord Fabien Galthié et son staff qui sont venus apporter quelques précisions et mots d’encouragement, rappelant à tous l’importance d’une victoire pour le collectif héraultais dans l’objectif des play-offs, afin d’éviter « ces cons d’arriérés de Tarnais ». Mais le coach du MHR le sait, à ce moment là, il n’a plus d’impact sur ses troupes, il n’a plus qu’à filer en tribunes pour constater. Le capitaine Ouedraogo prend alors ses ouailles en main, et souhaite les transcender par son discours. Il leur explique qu’il veut être un exemple pour eux, et tout donner sur le terrain pour le MHR mais aussi pour trouver grâce aux yeux du sélectionneur et faire la tournée en Argentine. Pour cela, il va tout faire pour écraser son vis-à-vis et prendre sa place en équipe de France, et espère le même engagement de ses 14 coéquipiers. Mais le problème avec les discours d’avant-match, c’est que les joueurs étrangers n’en captent pas grand-chose, et enregistrent les rares bribes qu’ils décodent. Alors forcément, Mamuka a croisé Maestri sur le terrain et lui a lancé : « Toi, équipe de France ? » Un peu déboussolé, le seconde-ligne toulousain a alors hoché la tête sans trop comprendre l’intention du flanker. Il a vite saisi. L’écume aux lèvres, le géorgien s’est rué sur lui en hurlant : « Ecrasé ! Equipe de France ! Ecrasé ! »

Voilà les quelques explications que nous avons pu trouver à cette obscure affaire. N'hésitez pas à exprimer votre préférence ou à nous proposer d'autres scénarios que nous n'avons pas envisagés.

S.K, fin limier.

Publicité
Commentaires
Publicité
Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
Publicité