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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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31 octobre 2012

Saison 2 - Hors Série

Séméac 2 Gers 0: Nous vaincrons!

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Si le M.U.R est au repos pour la trêve de Toussaint ( les étudiants, les vacances, etc.) le rugby continue. Et notamment au Séméac Olympique, club dans lequel votre humble serviteur a trouvé refuge. Nous avons donc décidé de sortir ce hors-série pour vous conter ce qu’il se passe au pied des Pyrénées ces derniers temps. Après avoir obtenu ma licence de joueur et disputé mon premier match, je commence doucement à m’acclimater à la région. J’ai même intégré le fait qu’un périphérique ce n’est pas seulement une rocade faisant le tour de la ville à 90, mais que ça peut être une double voie limitée à 50km/h. Mais ne nous plaignons pas, il y a déjà des routes goudronnées (c’est quand même pas le Gers!).
Me voici donc le vendredi, sous la pluie, pour prendre part au dernier entrainement d’Octobre, celui qui précède le match crucial du weekend. Alors avant d’aller plus loin, je tiens à faire une remarque pour moi-même mais qui pourrait servir à de nombreux lecteurs. Après avoir utilisé cette merveille de la médecine moderne qu’est la pommade chauffante, surtout penser à se laver les mains AVANT d’aller aux toilettes. Cette simple recommandation peut éviter de nombreux désagréments. Mais passons. Donc l’entrainement, rien de révolutionnaire, une simple mise en place avant le match à venir. Pour faire simple, nous recevons les premiers de la poule, et pour reprendre les mots du coach, notre citadelle réputée imprenable a déjà été violée deux fois cette saison. Alors pour éviter que notre stade ne soit pris pour une maison de passe, il va falloir se sortir les doigts et montrer qui sont les patrons. Les trois-quarts et les avants sont donc séparés rapidement et nous préparons la rencontre avec des oppositions. Opposition au cours de laquelle je tente (et réussis presque) une passe après contact, un off-load comme on dit. A la Sony Bill Williams me dis-je. Pas l’avis du coach qui me recommande de rester sur des choses simples, pas des trucs à la Harinordoquy... Tant pis pour mon amour propre.
Après ces réjouissances, nous partageons le repas et j’échappe (presque) à l’armagnac proposé par le président. Il est temps de rentrer, avant de se retrouver le dimanche matin avec une heure en moins!

Ce match, c’est le premier à domicile pour moi. Alors autant dire que quand le speaker annonce mon nom dans les hauts-parleurs, ça fait tout chose. Mais pas le temps  de mouiller la culotte, il faut se concentrer, le coup de sifflet approche. Et pour être honnête, l’échauffement ne fait rien pour nous rassurer. Ribambelle de ballons tombés au menu et en face des bonhommes qui remplissent le maillot.
Confirmation au premier impact, les mecs sont solides. Mais comme dirait l’autre, on est pas là pour être ici, et Gersois ou pas en face, il va falloir s’y filer. Enfin d’abord sortir de nos 22 parce que pour dire la vérité, nous y passons les dix premières minutes, retranchés comme en 14. Et c’est pas mes coups de pied qui vont nous sortir de là. Heureusement, d’autres dans l’équipe ont un coup de pompe plus intéressant et nous prenons enfin le milieu. Puis leurs 40. Surpris de se retrouver là, les Plaisantins adoptent la défense dite des piquets. Et comme nous avons décidé que tomber des ballons c’était passé de mode, nous envoyons la gonfle en bout de ligne et Jeremy passe la ligne pour les premiers points de la réserve du SO. Replacé à l’aile pour l’occasion, le catalan (il en faut toujours un dans une équipe) habituel buteur, fêtait ainsi dignement son dernier match avec nous avant de repartir quelques temps dans ses contrées.
Le public est sous le choc, le temps s’arrête. Le SO mène 5-0 face à des adversaires réputés terribles, redoutables. Transformés, nous repartons de bon coeur et tentons de profiter de cette dynamique. C’est presque chose faite lorsque nous tentons une combinaison petit côté, 8, 9 et 10 à qui j’ai proposé de s’intercaler entre le demi de mêlée et moi. Il perfore la défense et n’est repris qu’aux 22. Je viens au soutien, ramasse un coup bien placé dans les côtelettes mais l’arbitre estime que l’auteur de ce geste est venu sur le côté ce qui nous offre une pénalité. Appliqués nous reprenons le milieu du terrain pour “créer un point de fixation”. Et là se déroule une scène improbable, magnifique, le genre de moment dont on se souvient toute sa vie et que l’on raconte à ses petits enfants. Le ballon sort d’un ruck et atterit dans les pognes d’un mec de devant. Passe sur un pas pour le seconde ligne, qui en fait de même pour le talonneur. Il fait trois foulées, fixe le dernier adversaire et me transmet la gonfle. Et cette fois, pas question de la donner! Je parcours les derniers mètres tranquillement puisque les adversaires ont décidé qu’il n’était pas nécessaire de me courir après, et je vais déposer l’ovale sous les perches. Le voilà mon premier essai.
Le catalan transforme puis passe une pénalité qui nous emmène à la mi-temps avec une avance de quinze points à rien. Nous pouvons croquer dans nos oranges avec plus de sérénité. Je cède ensuite ma place pour me retrouver au pire des endroits pour suivre un match: sur le banc, catalyseur de tout le stress entourant une rencontre. Pour ne rien arranger, les  bonhommes en face décident de se réveiller et reviennent jusqu’à 15-12. On maudit l’arbitre, on observe, on serre les fesses mais nous tenons bons jusqu’au coup de sifflet final. Victoire pour la réserve du Séméac Olympique! Une jolie performance qui va nous permettre de nous replacer au classement. Comble du match réussi, le capitaine m’offre même le droit de mener le cri de victoire! S.O!


Le sentiment du devoir accompli, nous rentrons donc au vestiaire pour descendre quelques pichets bien mérités et voir la Une se préparer à nous imiter. Nous avons même droit au discours du capitaine en stéréo. A ce moment là, les mecs ont deux choix: soit s’accrocher à leur slip et partir en courant, soit entrer sur le terrain la bave aux lèvres. Ils choisissent la deuxième option et font donc leur entrée sur la pelouse pour en découdre. Enfin en deux temps après la gaufre du capitaine après seulement quelques pas.
En face, Plaisance du Gers, premiers de la poule et donc adversaires sérieux. Les débats sont rudes, engagés, mais les deux équipes ont du mal à proposer du jeu malgré le beau soleil qui illumine la banlieue tarbaise. Résultat, 0-0 à la pause et pas grand chose à retenir. Ah si, une confirmation: les adversaires ne sont pas venus pour envoyer du jeu visiblement.
Malgré tout, le match reprend et à force de défendre, les Plaisantins commettent des fautes. Pour les punir, nous poussons le vice jusqu’à envoyer un gersois taper les pénalités. 6-0 donc et le chronomètre qui défile. Il reste 10 minutes à jouer, soit l’instant où le S.O lâche d’habitude ses matchs. Mais pas cette fois se dit-on. Bon, les locaux encaissent tout de même un essai et l’on se prend à imaginer le pire. Heureusement, dans la continuité du match au cours duquel les visiteurs ont tout foiré au pied, le buteur manque la transformation et Séméac garde l’avantage. Puis sur une ultime pénalité, ils l’aggravent un peu plus. 9-5. Soulageant toute une tribune, l’arbitre siffle alors la fin du match et confirme une belle performance. Le S.O vient de battre le premier de la poule et réalise une belle opération en vue d’une qualification en première série.

Forcément nous nous devons de fêter ça et après quelques assiettes de charcuterie, nous passons aux bières puis au “Ricard des trois-quarts”. La fête, bien méritée, va donc se prolonger, profitant de ces instants avant de repartir au turbin pour confirmer les performances dans deux semaines lors du déplacement à Auzan. Oui prenez les passeports, c’est encore dans le Gers.

S.K.

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