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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
27 novembre 2012

Saison 2 Episode 5



Match contre ENSICA

C’est donc le moment tant attendu et redouté, celui dont tout le monde parle depuis des semaines, et il est enfin arrivé. Non je ne parle pas de la fin du monde mais du premier match du M.U.R. qui lance enfin sa saison. Il était temps, les autres équipes de la poule ayant déjà joué la semaine précédente. C’est donc forts d’une grosse vingtaine de joueurs que nous nous présentons devant l’ENSICA.

L’ambiance est bonne dans les vestiaires, et surprise du chef Patrick, deux nouveaux joueurs sont ici : un du TO XIII, et un de la réserve du Montauban dont le parcours rugbystique “est une longue histoire”. Que du subtil me dis-je. Mais trève de présentation, nous sortons pour un échauffement très préparé par Pierre D. soit disant blessé, avec des lignes, des trucs réfléchis, des passes, du jamais vu au Mirail ! Je me demande même si je ne vais pas aller à la douche directement après ça d’ailleurs. L’arbitre de la rencontre est UNE arbitre, charmante au demeurant, officiant en fédérale. Autant vous dire qu’elle s’est faite appeler “Monsieur l’arbitre” toute la soirée. Les adversaires qui jouent en noir, nous devons retourner nos beaux maillots à manches longues pour jouer en blanc, ce qui ne nous plaît pas beaucoup. Remontés comme des pendules (expression des années 60 que vous aurez l’obligeance de me pardonner), nous entamons le match tambour battant (idem).

A l’inverse de l’UMP, nous sommes bien organisés en défense et en attaque. Devant, nous gagnons les premiers duels et effectuons les premiers placages, chose sur laquelle nous avions insisté à l’échauffement. Dans les rucks ça bouge de la viande, nous sommes supérieurs dans la bataille et la conservation du ballon. Sur la première touche, Pulco s’envole plus haut que tout le monde, récupère la boule pour mettre bien au chaud, et le maul formé met à mal nos adversaires, nous récupérons une pénalité transformée : 3-0
Sur la lancée, nous remettons la main sur le ballon, et après une bonne avancée dans le camp adverse, le ballon sort vite pour le 10, Guilhem, qui fixe pour J-B, qui sollicite Pierre lancé comme un frelon® qui parcourt les 50 mètres restants en zigzagant au milieu des défenseurs qui se croient toujours en plein mois d’octobre, à cueillir les cèpes pour l’omelette du soir. MLF a beau s’égosiller avec sa voix reconnaissable entre toutes, la passe était bel et bien en option. Essai sous les pagelles, et 10-0.

La suite de la 1ère mi-temps n’est autre qu’une constellation de ballons tombés et de turn-over. Il ne faut pas oublier que ce n’est que notre premier match. Nous parvenons tout de même à passer une nouvelle pénalité pour se retrouver avec une avance confortable au changement de côté : 10 - 0.
Le discours de Patoch à la mi-temps reste inchangé depuis que nous avons commencé le rugby au M.U.R, c’est-à-dire il y a 5 ans. Je vous en fait un bref résumé : “il faut vite remarquer”. Merci Patoch ! Et comme nous sommes gentils, nous l’écoutons en passant une nouvelle pénalité en tout début de seconde période : 13 à 0.
Bon, comme il faut pas déconner non plus, nous arrivons à prendre l’essai le plus moche au monde alors que nous attaquions à l’entrée de leurs 22m. Une superbe passe de J-B dans le dos du treiziste et de moi-même, ayant en plus laissé mes cannes au vestiaire, ENSICA revient dans le match : 13 à 7.

Enfin, c’est ce que nous aimons leur faire croire. PD fait son entrée à la mélée pour redynamiser tout ce petit monde. Cela porte ses fruits car, sur une attaque adverse au centre du terrain, José (à prononcer avec l’accent français), l’espagnol, sort d’on ne sait où pour intercepter le ballon comme s’il s’agissait d’un jambon Serrano qu’il volerait à l’étalage ! Comme quoi, la crise, ça a du bon ! Les pendules sont remises à l’heure : 20 à 7.
Mais cela ne nous suffit pas ! Toute l’équipe se met au diapason et découvre le talent d’un nouveau venu. Le canadien, que l’on appelera à présent Moise, nous a fait une belle démonstration de ce que peut apporter une préparation physique à jouer au bucheron au fond fin du Canada. Non content de casser des cotelettes, il ouvre aussi les défenses en deux, notamment sur les coups d’envoi où personne n’a semblé vouloir ne serait-ce que tenter de l’arrêter.

Tout le M.U.R. pousse en cette fin de match pour aller chercher un troisième essai. PD prend tout le monde à revers, sa ligne de ¾ y compris lorsqu’il se fait la malle au ras d’un regroupement. Le gars peut jouer blessé mais il ne tient pas 3 bières en soirée, je ne sais plus quoi en penser.
Bref, après ce petit moment de flottement à se demander ce qu’il se passait, nous reprenons nos esprits. Et, sur une énième attaque, je me retrouve en possession de la gonfle petit côté sur un renversement, et adresse une merveille de passe au pied pour Chris N’Gwenya qui s’en va marquer entre les poteaux. Bon, je me dois d’avouer que sur cette action, nous avons bien été aidé par l’arrière adverse qui a, semble-t-il, préféré attraper une mouche qui passait par là plutôt que le ballon. Ajoutons aussi que sur l’action, Chris pose un très large pied en touche que l’arbitre supposé faire son travail ne signale pas. C’est tout à fait digne du Top 14 au final. La messe est dite : 27 à 7.

Ce premier match se termine donc par une belle victoire du M.U.R. avec des intentions de jeu et un groupe qui se forme. Le terrible chant du Minou-Minou résonne encore dans les travées du Stade Daniel Faucher qui en tremble encore. Espérons que ce sera le premier d’une longue série.

FM et MLF

Des nouvelles de l’étranger: Deux poings c'est tout.

Le rugbyman et l’hiver sont rarement copains. Non ce n’est pas le titre du prochain film d’auteur français, mais bien une réalité qui se vérifie n’importe où dans une zone allant de Perpignan à Montauban (le Sud quoi). La saison n’est pas encore arrivée mais les prémices du grand froid se font sentir et déciment les effectifs pire qu’une peste noire pendant la Guerre de Cent Ans. Ajoutez à cela quelques empêchements personnels et professionnels pour finir de réduire les rangs. Résultat, nous ne sommes que 14 au premier entrainement hebdomadaire, et l’on finit par jouer au rugby à 7. Drôle d’idée que d’inventer un sport aussi fatigant!
Nous sommes un peu plus nombreux pour la mise en place du vendredi, et les coachs peuvent faire le point. Nous jouons ce weekend notre dernière cartouche, et si nous la grillons, adieu la Première Série. Interdiction d’envisager autre chose qu’une victoire donc. Pour cela il va falloir se retrouver sur les valeurs, pour utiliser le langage ovale, et éviter de se voir trop beau. La formule du coach est d’ailleurs on ne peut plus claire: “Peut-être qu’on veut conduire une Mégane mais qu’on a qu’une 4 chevaux! Offrez moi la Mégane dont je rêve!”  Bon en fait, on ne sait pas bien s’il fait sa liste de Noël ou s’il nous exhorte à être lucide sur nos capacités. Mais la presse quant à elle s’interroge: “Où est passé le pack puissant de Séméac?” Même si l’on est tenté de leur répondre par des propos anaux, il faudra répliquer dès dimanche sous peine de leur donner raison. D’un point de vue personnel, c’est une troisième titularisation à l’aile et l’espoir de voir enfin mon nom correctement orthographié dans le compte rendu de la rencontre. Mais surtout, l’obligation aussi de sortir LE match, puisque c’est un nouvel ailier qui officiera à mes côtés (le jeune punk étincelant en réserve le weekend dernier) et que je suis le seul à n’avoir pas encore subi la rotation. Méfiance.
Mais avant ça, le traditionnel repas convivial du vendredi soir, entre armagnac et réflexion philosophique. La plus belle étant à mettre à l’actif de notre capitaine du début de saison qui démontre qu’il revient en pleine bourre après sa blessure. Extrait: “Les vieux, faudrait les tuer à la naissance.”
D’ailleurs au passage, petit point sur l’ambiance au sein de ce groupe: Ces mecs sont des barges. A leur anniversaire ils s’offrent des animaux. Donc vendredi nous avons tous cotisé pour contribuer à la castration de la chèvre offerte il y a quelques mois à notre actuel capitaine...

Le dimanche, c’est un nouveau rendez-vous à 12h15, cette fois le ventre plein. Un homme averti (et nourri) en vaut deux parait-il. Et tant pis pour la ventrèche. En 20 minutes nous sommes au stade de Tournay, notre adversaire du jour. Les locaux pointent à la 4ème place et sont nos principaux concurrents pour un accessit en Première Série. Après un café, nous prenons place en tribunes pour observer le match de la reserve. C’est disputé, et surtout entre nos joueurs, puisque dès la 5ème minute l’ailier et le centre se telescopent sur un placage. Résultat un oeil fermé pour le premier. Ensuite il est temps de rejoindre les vestiaires et de rentrer dans le match. L’échauffement se passe bien, on y retrouve des joueurs concernés et cela laisse présager un bon match. D’ailleurs dès l’entame on se dit qu’il y a un truc à faire, avec un arbitre plutôt acquis à notre cause. Mais on laisse filer quelques points au pied et les locaux sont les premiers à marquer par une pénalité. Pourtant quelques incursions dans leur camp nous incitent à jouer. Je touche même un ballon sur lequel j’arrive à gagner une quinzaine de mètres! Puis les esprits s’échauffent, ça distribue quelques mornifles et nous évoluons rapidement à 14 contre 13. Malheureusement, sur un petit raté, nous encaissons un essai et l’on se retrouve relégué à dix points à la mi-temps. Mais il y a la place.
Dès l’entame de la seconde période, on pousse, et les avants de Séméac démontrent leur puissance avec en conclusion un essai en force. Non transformé, mais nous revoilà dans la course. Après un bon raffut dans la machoire (quand on est ailier, il y a certains moments compliqués quand arrive face à soi un première ligne), je me mets au diapason, et je suis à quelques encablures d’aller enfin inscrire mon premier essai en équipe une. Mais l’arbitre voit un en-avant sur la passe, difficilement contestable pour le coup. Quelques minutes plus tard, c’est à l’autre ailier de briller sur une belle percée qu’il conclut malheureusement en s’empalant sur le 15 adverse au prix d’un joli soleil. Mais les locaux sont proches de la rupture, et nous parvenons enfin à inscrire ce second essai qui nous ramène à égalité. Encore un essai de “gros” mais nous voilà à 10-10. Nous poussons, mais quelques fautes de mains, et sur la fin d’arbitrage (sanctionner un maul qui avance sur 30 mètres, vraiment?) nous empeche de viser mieux. Le score ne bougera plus, et nous repartons avec le point du match nul, presque synonyme de Deuxième Série pour nous. Enfin avant de repartir, nous faisons un tour à la réception, qu’on soit pas venu pour rien. Le weekend prochain, nous retournons enfin à la maison pour la réception d’une des équipes gersoises de la poule, Gondrin. On l’espère, l’ocasion de renouer avec la victoire.

S.K

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