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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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16 décembre 2012

Episode 7 - Le bourbier gersois

letranger

 

Le temps se gâte et la première partie de la saison touche à sa fin. La première phase de brassage est bientôt terminée et après un exercice plutôt mitigé, nous abordons les deux dernières rencontres avec l’idée de tout jouer sans calculer avant de savoir si nous évoluerons en Première ou Deuxième Série. Mais la météo ne fait rien pour nous aider, et il nous faut remplacer le premier entrainement de la semaine par un footing sous les averses, autour de notre stade pour préserver un minimum le terrain. Du coup, pas de ballon de la semaine pour ma part, n’ayant pu être présent à l’entrainement du vendredi et donc pas de repas ni d’Armagnac. Pourtant je suis dans le groupe, et c’est le dimanche que je retrouve les coéquipiers alors que nous nous préparons à un déplacement dans le Gers. Mais cette fois pas de bus, et c’est donc un cortège de voitures qui prend la direction de Plaisance du Gers pour la dernière excursion de l’année civile. L’endroit est un peu plus civilisé que lors de nos deux précédents voyages, mais immédiatement on m’invite à la prudence. Civilisation et civilisé ne sont pas nécessairement compatibles me dit on.

En tout cas, le terrain semble à première vue jouable, surtout lorsqu’on le compare à la réplique de Verdun que nous avons laissé à Séméac. Mais là-bas, comme le canard, le terrain est lui aussi gras et bien gras. Gênant lorsque l’on veut démarrer une course mais que l’on patine pendant trente secondes avant de faire le premier mètre. Tant pis nous oublions vite cela, tant qu’il y a pelouse, il y a match parait-il… Mais le Gersois est fourbe, et ce n’est que le début. Alors que l’on s’installe en tribunes, on aperçoit notre équipe réserve vêtue des maillots de … Plaisance ! Les bougres jouent en noir, comme nous, et c’est donc à nous de porter leur jeu de maillot blanc, évidemment floqué au nom de leur club. Alors, je ne voudrais pas faire mon intéressant, mais si les locaux disposent également d’un jeu blanc, pourquoi ne pas le porter eux-mêmes afin que nous puissions arborer nos maillots noirs avec notre logo ? Pour nous déstabiliser ? Tant pis pour eux alors, je vais m’appliquer à maculer ce maillot de boue jusqu’au moindre millimètre !

Mais avant, pour montrer ma révolte tel un travailleur japonais, je décide de sortir m’échauffer avec sur les épaules le maillot du Séméac Olympique !  Geste fort ! Malheureusement  c’est au cours de l’échauffement que nous assistons à la défaite de l’équipe réserve 39-12, qui menait pourtant à la mi-temps. Dommage pas de deuxième exploit face à Plaisance. Et en plus, une blessure toute vilaine du buteur, la blessure dite du doigt en escabèche. Alors pour bien visualiser la situation, observez attentivement votre main droite. A la base de votre index (comme de chaque doigt) se trouve normalement une bosse, jonction du métacarpe et de la première phalange pour les intellos. Et bien maintenant, imaginez que cette bosse soit devenue un creux, et que votre doigt au lieu de décrire une ligne droite représente une virgule…

Enfin bref, passé cet instant anatomie, il est temps d’entamer ce match. Et de confirmer un premier adage : Les glands, ils sont pas que dans les arbres là-bas. Le terrain et le manque d’entrainement n’aidant en rien, le début de rencontre est ponctué par quelques errements en défense et des fautes de main trop fréquentes pour pouvoir construire du jeu. C’est le moment que je choisis pour effectuer ma première cagade. Hésitant entre une montée en pointe et la volonté de ne pas me livrer, je me retrouve à naviguer dans la ligne adverse lorsque mon vis-à-vis reçoit le ballon. Revenant sur le côté, avec une certaine vitesse, je me vois déjà lui plonger dans les côtes pour le projeter en touche. Mais je manque ma cible et m’étale lamentablement (dans la boue, c’est déjà ça), laissant le bonhomme continuer à sa guise. Première alerte pour nous. Quelques instants plus tard, c’est une autre approximation dans la ligne de défense des trois-quarts qui va nous coûter un essai transformé. Mais les locaux n’ont pas forcément envie de jouer et nous voilà à la pause à 7-0. L’engagement y est, mais rien ne nous réussit vraiment pour le plus grand bonheur des Gersois.

Ajoutons à cela un arbitre pas franchement très bon ce dimanche et l’on voit encore se profiler un match galère. Oui, on a plus de facilités à trouver l’arbitre mauvais quand on perd, mais tout de même ! En tout cas la deuxième mi-temps ressemble à quelques détails près à la précédente. Le match est fermé, et l’accumulation de fautes et d’approximations empêche le jeu de se développer. Bon évidemment, il fait froid et pour se réchauffer on se colle quelques beignes, tradition oblige en série, mais le cœur n’y est pas vraiment. Déçu, je cède ma place à l’aile mais dois rentrer quelques minutes plus tard pour remplacer un de nos centres, « cramé ».  C’est donc en spectateur privilégié que j’assiste à cette fin de match, peu palpitante. Enfin, ça c’était jusqu’à la 80ème minute, lorsque nous prenons la décision de tout jouer, n’ayant plus rien à perdre. Malheureusement, lors d’une relance dans notre en-but, le ballon nous échappe et parvient en bout de ligne ce qui fait 12-0 et nous prive du bonus défensif. Un petit point qui nous manquera peut-être au moment de faire les comptes, mais tant pis, nous avons joué !

Peu convaincu par ce match, et par une prestation personnelle plutôt famélique, je retire rapidement cette tunique qui n’est pas la nôtre, avant de rentrer rapidement au club pour retrouver ces sandwichs à la mousse de canard et ces steaks hachés frites qui vous consoleraient des plus grands malheurs du monde. La qualification se jouera réellement le 23, à domicile, face à Auzan, concurrent direct pour la dernière place qualificative. A la veille de Noël, il faudra répondre présent pour n’avoir rien à regretter (c’est beau, non ? On dirait du Calogero.) Un dernier combat face à des Gersois avant d’aller profiter des festivités. Ca tombe bien, il parait qu’on leur prépare une tarte aux marrons !

 

S.K, à la bourre pour sa chronique, comme sur son placage. 

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