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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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18 décembre 2012

Les 10 bonnes raisons pour lesquelles la France ne gagnera (encore) pas la Coupe du Monde

Nous avons vu, nous avons lu et nous avons entendu. Et nous n’avons rien dit, observant sur nos rocking chairs le pays s’embraser, s’amusant des réactions incongrues mais pourtant prévisibles. Oui le XV de France a battu l’Australie. Oui le XV de France a battu l’Argentine. Oui le XV de France a battu les Samoa. Et tout ça de fort belle manière, en effet. Mais NON, la France ne gagnera pas pour autant la Coupe du Monde 2015 en Angleterre. Et pourquoi? On vous l’explique en 10 points:

Ah oui ça c’est évident et même nous, pessimistes devant l’éternel, aurons du mal à le contredire, la tournée d’automne fut époustouflante. Un jeu retrouvé, une charnière capable de peser sur la rencontre, des avants durs à l’impact et des arrières virevoltants, nous avons cru revivre un temps la France de Serge Blanco. Enfin on pense, on était trop jeune à ce moment-là. Les Bleus ont semblé jouer libérés, sans pression et développant leur rugby. Forcément, trois matchs en plein milieu de Novembre sans enjeu! Mais les test-matchs c’est quand même bien plus marrant à remporter qu’un trophée, même si ça fait moins de doublons. Attendez un peu les échéances internationales et on reparle!

D’ailleurs en parlant de ces nations que nous avons battues, il y a l’Argentine. Oui vous savez, les Poumasses comme les appelle Mathieu Lartot. Ces mecs-là qui profitent grassement de notre meilleur championnat du monde de France de rugby et qui s’en vont se tirer la bourre les trois-quarts de la saison contre les types de l’hémisphère Sud parce qu’on est pas assez bien pour eux. Ok, instant hypocrisie terminé, mais c’était pour vous situer les personnages. Et bien cette équipe là, comme à chaque fois depuis Augustin Pichot Ier, on va se les fader en Coupe du Monde et concéder une défaite surprenante mais fatale, car en quarts cette fois. Et Ouin-Ouin pourra invoquer tout ce qu’il veut, il faudra faire les bagages et retraverser la Manche.

Et de toute façon si ce n’est pas en quarts, ça sera en demies à coup sûr. Parce que les émissaires sud-africains qui débarquent sur la Rade c’est pas pour faire du tourisme mais plutôt pour analyser notre jeu! Et un peu de tourisme aussi d’accord. Car vous ne vous en doutez pas, candides lecteurs, mais vexé et remonté contre les dirigeants du rugby français qui continuent à le traiter comme un paria arriviste, Mourad fomente depuis quelques temps un projet machiavélique pour conquérir le monde et subtiliser le trophée aux Français. Pour cela, il compose depuis quelques temps une mosaïque de nationalités du rugby afin d’offrir une médiatisation importante au championnat français et donc aux internationaux qui seront ainsi scrutés dans les moindres détails d’ici 2015. Terrible, mais rudement bien pensé Mourad!

Et si ce n’est pas les Springboks, il y a bien un pays qui se trouvera une crise identitaire, un drame national ou quelque raison obscure qui justifiera sa nécéssité de gagner la Coupe du Monde à notre place afin d’offrir à son peuple une magnifique preuve d’amour. On mettrait bien un billet sur l’Angleterre, toujours sous le choc, après la naissance de l’héritier royal, né avec une allergie pathologique à l’alcool et donc honte de la nation. Terrifiée, dévastée après l’annonce d’une telle nouvelle la nation anglaise aura grandement besoin d’un exutoire. Les lancers de nains ayant été prohibés, il ne reste plus qu’un trophée pour soulager leur peine.

Et même si nous évitons ça, rien n’est gagné. Minés par une économie moribonde, une tutelle anglaise trop pesante, des siècles à s’enrhumer les testicules pour des traditions à la con et une propension à parler une langue internationale seulement comprise par eux-mêmes, les Ecossais ont besoin d’une révolte, d’un nouvel élan, d’un nouveau Braveheart. Mel Gibson n’étant plus ce qu’il fut, c’est Richie Gray qui prend le relais, et braille le Flower of Scotland, des larmes perlant sur son visage, laissant des sillons dans son maquillage bleu, un dimanche pluvieux d’Octobre. Et après leur avoir offert Sophie Marceau, nous cédons encore et leur laissons la Coupe. Ni Paco Rabanne ni le calendrier maya n’ont su prévoir ça et le monde sombre dans une démence irréversible.

Puis recentrons nous un peu sur notre propre nation avant même de penser aux autres. On a beau se bercer d’illusions, rêver après une tournée d’automne impressionnante et un classement IRB avantageux, au fond de nous nous savons tous que l’on se retrouvera en finale avec une charnière Machenaud-Parra. Et évidemment Doussain, la carte maitresse de tout sélectionneur français pour les dix dernières minutes, qui aura remplacé au pied levé Michalak, gêné par son arthrose. Ayant passé un mois à découvrir les villes thermales du sud de l’Angleterre, Jean-Marc n’apportera malheureusement pas plus qu’un Parra totalement mutilé, quittant le terrain en rampant sans que l’on sache réellement si le liquide qui s’écoule le long de son visage est lacrymal ou s’il résulte seulement d’un oeil percé par une fourchette trop prononcée de Richie McCaw, de retour pour l’occasion.

D’ailleurs, avant même d’atteindre la finale, qui est-ce qui ira descendre un pack de Cacolac avec Philippe Saint-André pour essayer “de retrouver l’unité du groupe” après la défaite concédée contre l’Italie en phases de poule? Bah personne! Le groupe, sous la houlette de Pascal Papé et de la Berjalie Connection, optera pour un fonctionnement auto-géré et laissera PSA aller dire aux journalistes qu’ils l’indisposent avec leurs questions avant de lire une missive rédigée par Morgan Parra (accompagnée d’un dessin de Maestri) et expliquant que les joueurs ne descendront pas de leur hôtel pour s’entrainer. On vous laisse imaginer la suite...

Puis de toute façon. La France, et les Français, ne souhaitent pas gagner, c’est aussi simple que cela. Alors oui nous râlons, nous grognons, nous vociférons contre l’arbitre de la finale, contre l’immunité néo-zélandaise, contre les repas sud-africains, contre la météo, contre les ballons, contre la direction du vent, contre la couleur des maillots, contre les règles ambivalentes de l’IRB, contre notre sélectionneur, et grosso modo contre tout ce qui pourrait éventuellement peut être expliquer de près ou de loin notre échec en Coupe du Monde de rugby. Oui mais nous aimons ça. Cela nous permet d’avoir toujours quelque chose à dire en soirée ou à un repas du dimanche midi, cela nous permet de nous retrouver derrière une cause commune et cela nous permet même d’écrire des articles. Donc nous ne gagnerons pas!

Et puis si on gagne, ça veut dire une France qui va se passionner un peu plus pour le rugby, un groupe audiovisuel mal intentionné qui va flairer le bon coup financier et s’enfoncer les deux pieds en avant dans la brèche. Quoi vous ne voyez pas où l’on veut en venir? Coupe du monde, le mag, ça vous aide? Bon et Eric Champ, Denis Brogniart, Christian Jeanpierre, c’est plus clair comme ça? Si le XV de France l’emporte vous pouvez être sûr que nous aurons droit à un magazine hedbomadaire sur la première chaine consacré à l’Ovalie avec tout plein de reportages sur Dan Carter présentés par CJP. Et vous comme nous, ne voulons pas ça. Vraiment pas.

Mais nous ne faisons qu’extrapoler, interpréter et imaginer nous direz vous. Pas du tout, et la démonstration est totalement mathématique. A raison d’une finale de Coupe du Monde tous les 12 ans dont 3 déjà perdues (1987, 1999, 2011) et d’un effectif composé d’un quota minimum de 25% de Clermontois (amateur de la fameuse formule “10 finales jouées 1 gagnée”), il faudra encore attendre 21 ans avant d’espérer soulever un trophée soit 2032. Qui n’est pas une année de Coupe du Monde... Ces chiffres ont été confirmés et vérifiés par Thierry Dusautoir, meilleur ingénieur naval nucléaire pétrochimique du monde, prix Nobel à 12 ans.


L’équipe KS

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