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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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26 décembre 2012

Episode 8 - Joyeux Noël!

letranger

 

Entre l’overdose de foie gras et celle de champagne à venir, vous ouvrez votre blog préféré et là … surprise ! Ces feignants de chez Keposport ont pondu un article entre les fêtes ! Loin de nous l’idée de produire du travail supplémentaire, encore moins durant cette période mais le contexte nous oblige à vous proposer un huitième épisode des Nouvelles de l’Etranger aujourd’hui. Bon tout simplement, un comité Armagnac-Bigorre, comprenez l’organisation responsable des sauteries ovalies dans le coin, qui a décidé de programmer la dernière rencontre un 23 Décembre. Parce qu’il a bien fallu le jouer et que ce match revêtait une importance capitale, en voici le compte-rendu.

Evidemment, on se dit que le comité doit être un peu maya, et a coché cette date sur le calendrier sans y réfléchir plus puisque nous devions tous être morts, je le rappelle, deux jours plus tôt. D’ailleurs ce fameux vendredi 21 Décembre, on a bien commencé à y songer nous aussi à cette fin du monde. Bon au lieu de ça, on s’est retrouvé avec une pluie continue et de plus en plus forte durant tout l’entrainement, et même si c’est extrêmement pénible quand on est en short sur le terrain à ce moment là, je dois avouer que je m’étais imaginer une apocalypse un peu mieux foutue. Pour manger du cacao y’a du monde, mais quand il s’agit d’organiser une fête un peu chiadée avec sons et lumières, y’a plus personne ! Les chinois eux ont inventé les feux d’artifice alors j’espère que quand ils annonceront la fin du monde, ça aura un peu plus de gueule.

Mais bref, ce n’est pas le sujet de cet article, et revenons à nos ballons. Composant avec les absences du moment, le coach annonce l’équipe pour dimanche, les visiteurs se déplaçant sans réserve. De quoi ajouter encore un peu plus à ce contexte si particulier. C’est d’ailleurs le thème du discours des entraineurs en ce dimanche : Le caractère tellement anachronique du moment. Nous jouons un 23 Décembre, la veille de Noël, il fait plus de 20°C dehors, et la feuille de match affiche quatre remplaçants chez les ¾, du jamais vu. Ajoutons à cela le retour parmi nous d’un joueur actuellement domicilié en Espagne et déjà membre du SO l’année passée.

En plus d’un contexte particulier, il y a également un enjeu. C’est le dernier match de la première phase, et les calculs sont simples : une victoire bonifiée et c’est la qualification assurée en Première Série et donc la certitude pour le club de se maintenir. Tout autre résultat nous enverrait certainement en Deuxième Série. Comme dit le coach, si on veut se faire une pignole personnelle ce soir, il faudra en passer par là, trois essais de plus que l’adversaire du jour, lui aussi venu pour se qualifier.

Dès l’échauffement, on aperçoit le soleil, du monde dans les tribunes mais on se rend compte également que les efforts vont être durs aujourd’hui sous cette chaleur inhabituelle. D’ailleurs nous obtenons le coup d’envoi, et donc en prime le soleil en pleine tronche. La recette est donc simple : prendre le ballon, baisser la tête, et courir vers l’avant. Très vite d’ailleurs je comprends que je vais être mis à contribution aujourd’hui sur mon aile. Toute l’équipe pousse, on avance, et nous obtenons même une pénalité aux 22, face aux perches. Pour tromper l’adversaire, nous changeons à nouveau de buteur, et c’est aujourd’hui notre troisième-ligne centre qui s’y colle, au grand désespoir de notre pilier droit et de ces dix années de football. Ca fait 3-0.

Puis sur une nouvelle pénalité, la gonfle vient frapper le montant gauche et nous récupérons la possession. Le cuir ressort vite petit côté et nous inscrivons le premier essai par notre inévitable capitaine. Nous voilà donc à 8-0. Une belle entame mais il reste encore deux essais à marquer.

Les visiteurs tentent de réagir mais nous parvenons à contenir leurs assauts. D’ailleurs lors d’un coup de pied de dégagement, je monte et me retrouve face à mon vis-à-vis qui me raffute le long de la ligne de touche. Mais pas question de me faire poser là, pas par un raffut ! J’agrippe le bras coupable et entame une prise qu’Hulk Hogan n’aurait pas reniée, une rotation de 360° avant de le projeter en touche sous les applaudissements du public.

Après une percée plein champ (et deux raffuts), le jeu se transforme vite et notre 9 peut aller à l’essai. C’est le deuxième et nous nous rapprochons du but. 15-3, et nous voici aux citrons. Les gourdes ne font pas long feu, on soigne les petits bobos et le coach nous rappelle bien que le contrat n’est pas encore rempli. On ne le sait pas encore, mais dans l’autre match qui compte, Tournay tient déjà le bonus offensif et pourrait donc nous priver de montée.

L’entame est un peu plus poussive, et à force d’y mettre la tronche, je commence à y laisser des plumes. Sur un contact, je reste un peu au sol, plus fatigué que réellement blessé. L’arbitre venant s’enquérir de mon état me glisse d’ailleurs une confession surprenante : « Il n’y a pas de faute, c’est vos joueurs qui avec trop d’envie vous marchent dessus. » Super ! En tout cas le jeu est en place, le ballon voyage, mais nous n’arrivons pas totalement à franchir les derniers mètres.

Pour tenter de redynamiser quelque peu le jeu et aller chercher ce troisième essai, c’est le début du coaching. Sans trop rechigner, je cède ma place, et là surprise : une sitting ovation ! Quel bonheur ! Merci public, je t’aime ! Même le délégué de match a un commentaire pour moi et m’explique qu’il n’aimerait pas avoir à me courir après.

Ensuite, nous entamons une séquence durant laquelle les locaux campent dans nos 22 mais sans scorer. La défense est en place, et les fautes de mains et les choix douteux des adversaires nous aident à tenir le tableau de marque intact. Puis après avoir essayé sans succès, Auzan lève le pied et nous revenons dans leur camp pour inscrire un essai de pilier, conclu d’une roulade peu académique mais efficace. Pas le plus beau, mais le plus important puisqu’il nous permet de décrocher le bonus offensif. Et enfin nous commençons à dérouler, plus libérés.

Le Séméac Olympique se met définitivement à l’abri en marquant deux nouveaux essais, par un troisième ligne d’abord puis notre sérial marqueur, qui nous assurent définitivement la victoire avec bonus. 34-3, le score est sans appel et après la dernière tentative de transformation, l’arbitre met un terme à la rencontre. Nous sommes en 1ère série ! Quoi qu’il advienne le club sera maintenu après être monté de la 3ème série l’an dernier.

Dans une semaine la reprise pour préparer la suite du championnat et tenter pourquoi pas de le remporter et de se qualifier pour le championnat de France. Mais d’abord, les fêtes, le temps d’accumuler quelques kilos à éliminer l’année prochaine.

 

S.K

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