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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
27 mars 2013

La roue tourne (et parfois sur ta gueule)

Dans le rugby comme ailleurs, il y a des choses rationnelles, que l’on peut attribuer à beaucoup de facteurs quantifiables, auxquels on ne pompe jamais rien, puis il y a le reste. Le reste, c’est cette part de chance ou de malchance qui font un match, une saison, une carrière: choix de carrière heureux ou malheureux, corps en guimauve, disparition médiatique... Parce que le rugby, ce n’est pas que du talent, mais une bonne part de choune aussi, nous avons choisi de faire une liste non-exhaustive de quelques exemples assez représentatifs:

 

5 Poissards:

-Virgile “La Mafre” Lacombe: Qui d’autre que lui pour ouvrir ce classement? D’ailleurs dès le départ nous aurions pu flairer l’affaire, parce que Virgile quand même... Mais bon, si on ne choisit pas son prénom, on peut toujours choisir sa destinée s’est probablement dit ce brave Virgile. Qu’à cela ne tienne, il deviendra rugbyman professionnel! Enfin professionnel surtout. Sous contrat au Stade Toulousain (quand même) Virgile devra pourtant ronger son frein derrière la Bûche évidemment, et toute une tripotée de Géorgiens tous plus blessés et mauvais les uns que les autres, avant d’envisager un départ pour … Brive. Et oui quand ça ne veut pas. Puis retour à Toulouse, pour voir éclore le jeune Tolofua. Alors nouveau départ, en Afrique du Sud pour cette fois... ne même pas avoir le droit de jouer. A ce niveau là, est-ce réellement encore de la poisse?

- Aurélien Rougerie, tout d’abord parce qu’il est l’emblématique capitaine de l’ASM Clermont Auvergne, et que le club mérite quand même un prix de groupe dans la catégorie “Poissards”.  Du collectif (ah les finales!) et des indivualités (David “Knock-Out” Skrela, Brock “Putain Pourquoi J’suis Australien” James, …) nous obligeait à mentionner les Jaunards et leur leader. Aurélien qui, en bon capitaine, possède environ 28,5 kg de fonte dans le corps, et une liste de blessures à faire Benjamin Fall pour un joueur solide. Ah et Aurélien Rougerie se cogne tous les jours Morgan Parra, du lundi au dimanche...

- Pour compléter le tableau: Fred Michalak, élevé au rang de futur star du XV de France et titulaire inamovible au Stade Toulousain à la puberté pour partir la queue entre les jambes quelques années plus tard se refaire la cerise chez les Sharks. Quelques produits miracles plus tard, revoici Fred tout costaud et tout fort. Mais rebelotte, Guy ne lui fait plus confiance et c’est un nouveau départ pour l’Afrique du Sud. Pour mieux revenir encore, mais cette fois à Toulon, où il se fixe au poste de numéro 9. Enfin la libération? Non, PSA a choisi d’en faire son numéro 10, avant qu’il se mette à déjouer, et y laisse une épaule. D’ici la reprise, Tillous-Borde l’aura certainement remplacé à la mêlée... Life is a whore/bitch ?.

- Ugo Mola se défend également dans la catégorie. Oh pas vraiment en tant que joueur puisqu’il connait quelques belles années au Stade Toulousain avec qui il emporte la Coupe d’Europe et quelques titres nationaux. Non c’est plutôt après que la chance a décidé de quitter Ugo. Alors les résultats sont plutôt honnêtes, bien que pas transcendants. Mais attardons nous plutôt sur le CV du technicien:  d’abord Mazamet, puis Castres toujours dans le Tarn, et enfin Brive, la Grand Ville! On voudrait pas dire mais ça sent la pige à Aurillac très bientôt!

-Yannick Nyanga, bien sûr! Après avoir vu Betsen, Dusautoir, Ouedraogo, Harinordoquy, Bonnaire, Chabal et même Lapandry lui passer devant en équipe de France, il a retrouvé le maillot frappé du coq, le temps de nous faire un gros chagrin, de marquer un essai de l’espace (cette fois c’est nous qui avons chialé) puis de repartir aussi vite près de Guy, où il joue un petit peu plus. Ou comment tomber dans la mauvaise génération, au mauvais poste. Au fait, l’équipe de France envoie le bisou à Jean Bouilhou au passage.

 

5 Lucky Boys:

- L’un des premiers hommes à incarner cette catégorie dans le rugby professionnel est évidemment Cédric Heymans. Les lecteurs nés après 2000 et ceux nés avant 1930 vont certainement s’étonner à la lecture de ces lignes. Alors rafraichissons leur la mémoire. En 1997, Cédric n’a pas encore perdu ses cheveux mais déjà remporté une H-Cup. Au Stade? Non du tout, avec le CA Brive. Mais comprenant que l’humour a ses limites, Heymans s’engage un peu plus tard avec le Stade Toulousain et bien lui en prend puisqu’il remporte trois trophées européens supplémentaires et devient donc le joueur le plus titré, en ayant débuté à Brive! Mais il y a une justice puisqu’il s’en va terminer sa carrière à Bayonne aux côtés de Rokocoko. La chance a pris sa revanche.

- Louis Picamoles aka “Loulou” pour les intimes. Révélé à Montpellier avec ses compères Ouedraogo et Julien Thomas, il est recruté par Toulouse comme n’importe quel joueur prometteur mais qui ne peut pas gagner de titres dans sa ville d’origine. Il ne déroge pas à la règle, il gagne le titre aux dépends de... Montpellier, au terme d’un match que tout le monde a préféré oublier (avec l’aide de l’alcool ou non). Pikachu s’épanouit (surtout au niveau des épaules et des bras) pour devenir un taulier du XV national. En attendant, Fufu et Julien se cognent Fabien Galthié toute la semaine. Nous avons une pensée émue pour eux.

- Sonny Bill Williams, ce rugbyman que les groupies n’ont même pas eu le temps d’idôlatrer. Tout simplement parce que SBW n’a le temps pour rien, mais réussit tout, ce qu’il lui vaut largement sa place dans cette catégorie, et le désamour de certains. Pour faire court, voici le pedigree du bonhomme: 4 ans de carrière en rugby à XV, champion du monde avec les All Blacks où il est parvenu à se faire une place, vainqueur du Super 15, finaliste du Super 15 l’année précédente, du Challenge européen également pour la vanne, et même demi-finaliste du Top 14. Du talent diront certains, probablement, mais aussi une sacrée capacité à se trouver au bon endroit au bon moment. Comme un gagnant de l’Euromillions qui n’a joué que deux fois dans sa vie.

- Fabrice Landreau pour l’ensemble de son oeuvre d’entraineur. Arrivé au Stade Français, il mène les hommes de Guazzini plusieurs fois en phases finales du championnat et remporte même le titre. Un temps que les moins de 10 ans ne peuvent pas connaître... Comme un monsieur, Fabrice a fait son “papédé” et a décidé de quitter le bateau rose au sommet de sa gloire pour rejoindre Grenoble en ProD2. Avec réussite, il atteint la demi-finale de l’exercice puis la montée en Top14. Aujourd’hui Grenoble propose un des plus beaux jeux du championnat et arrive à maintenir son équipe à flots. Par contre, de là à placer Grenoble sur une carte...

- Yoann Huget, au parcours surprenant. D’abord, il est écarté du centre de formation du Stade, chevelu comme un mouton noir, et reste peu apprécié pour son rôle pourtant convaincant dans l’excellent “Attrape moi si tu peux l’APAD” ce qui lui vaut même de manquer la Coupe du Monde. Autant dire qu’il est bien loin du lucky boy et aurait pu tout à fait concourir dans la catégorie Poissards. Oui mais quelques mois plus tard le voici maintenant titulaire au Stade Toulousain (malgré les Matanavou, Poitrenaud, et Médard) et même très bon en Equipe de France même à l’arrière. Et pour ne rien gâcher, il est aussi devenu l’idole de ces dames en rejoignant ses copains du Stade.


F.M et S.K

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