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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
25 mai 2011

Chut dans le peloton!

Evidemment, y’a du soleil, des chapeaux de paille et de belles chemises blanches. Plus glam, plus bankable dirait-on. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Roland Garros n’est clairement pas l’évènement sportif annuel de l’été en France. Premièrement, parce que ça a lieu au printemps. Et toc !

Mais aussi et surtout, parce le rendez-vous, le vrai, c’est le Tour de France ! Alors bien sûr, c’est de suite moins sexy, y’a parfois de la pluie, toujours des combinaisons ridicules même pour les professionnels de la discipline et un bronzage épisodique, plus dans l’esprit travail agricole que farniente sur les quais d’un quelconque fleuve.  Seulement voilà, c’est en juillet qu’il faut être devant son poste pour se laisser piloter par les chaînes du service public. Chaînes qu’il faut féliciter et remercier pour cette gymnastique cérébrale qu’elle nous offre, sautant, virevoltant d’un canal à l’autre pour ne rien rater de la retransmission. Les spécialistes arrivent même à coordonner suffisamment la bascule pour ne rien rater de l’évènement tennistique ou cycliste, après des années de zapette.

Revenons un instant sur le Tour,  qui si l’on y réfléchit bien, tient largement la comparaison avec le tournoi de ping-pong géant. Tout est dans son nom, le Tour, fait le tour. De la France d’abord, nous offrant chaque jour des paysages plus magnifiques les uns que les autres, des reportages poignant d’authenticité, et pour ceux qui se déplacent des cadeaux promotionnels dont on est quand même sacrément fier. A ce titre là, si la marque de sauciflards pouvait balancer plus que des échantillons, ça serait parfait.  Mais je m’égare, et il est temps de revenir sur l’idée principale de ce billet, pourquoi donc se farter 4 heures de mecs perchés sur une bécane, chargés comme des mules, plutôt que de se délecter devant deux beaux athlètes gentlemans, d’une politesse sans faille à tel point que la rencontre semble ne jamais à finir ? Tenez la balle. Non, allez y, je vous en prie. Vraiment, je n’en ferais rien, reprenez là. Et pour ne rien gâcher, propres, innocents comme des nouveaux nés (cette phrase contient de l’ironie).

Pour la beauté du sport, des échappées au long cours, des duels à mort dans des cols escarpées, des sprints rageurs au coude à coude, des stratégies lumineuses ? Non pas vraiment, enfin pas tout à fait. L’idée tient en fait dans la question. Se farter 4 heures ? Que nenni. Regarder une étape du Tour, c’est une performance, une science qui demande une préparation exemplaire. Tout commence par un repas. Mais un vrai repas, un gueuleton comme on dit, quand la peau du ventre est tendue et les déplacements difficiles. Alors, on s’envoie un café à travers le gosier, costaud mais pas trop, pour la digestion.  Puis vient la partie primordiale, celle qui ne faut surtout pas rater sous peine de compromettre l’opération entière. Un bon canapé ! Certains se laissent aussi tenter par le lit, choix judicieux également.  Surtout, ne pas couper le son, l’erreur de débutant.

Puis, la sieste, la vraie peut enfin commencer. Bercé par les doux commentaires de l’équipe en place, on sombre lentement mais surement. Pas dans le sommeil non, quelque chose de plus fort, de meilleur. On peut acheter un matelas à un prix astronomique, triple rembourrage, qui épouse la forme de la colonne et mémorise celle de votre embonpoint, on peut fermer les volets et lancer un album relaxant Chants de l’océan, ou Berceuses de la forêt amazonienne, mais c’est un fait, les meilleures et plus belles siestes se font devant le Tour de France, c’est ainsi ! Alors certains vont arguer que l’évènement sportif n’a donc que très peu d’intérêt. Faux ! Ces gens là n’ont clairement jamais eu la chance d’expérimenter cela. Ou bien n’ont pas suivi les étapes susnommées. Les commentaires en fond pénètrent votre subconscient et automatiquement, vous vous réveillerez au bon moment, entre 20 et 10 kilomètres de l’arrivée pour apercevoir au choix le favori habituel s’en aller dans la montagne bien au-delà des limites de vitesse imposées dans le secteur, ou vingt-cinq mecs pédaler comme des dératés pour franchir la ligne en premier et obtenir la photo finish.

Alors qu’on se le dise, cette année, comme la précédente et la suivante, vos plus beaux souvenirs sportifs se construiront sur les routes de France, bien lové dans votre sofa.

 

S.K.

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Commentaires
M
Voilà qui résume bien ces 15 jours de sport/sieste/été...<br /> Je suis toujours autant émerveillé par les noms de village dont on raconte la petit histoire chaque année..<br /> Vivement cet été, sur France 2 !<br /> Vive Cochonou !
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