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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
19 novembre 2011

Episode 3 - Dernière ligne droite!

wtf

Dernière ligne droite !

Semaine 1 (par S.K.) :

Après une reprise en sous-effectif la semaine passée (et pourtant, pas d’épidémie d’oreillons), nous repassons au traditionnel entrainement du mardi. Avec tout de même une variation, et de taille. La nuit ! Dès 18h30, la Ville Rose se revêt d’une robe noire mais peu importe, il ne fait pas encore froid. Après le sempiternel échauffement, et l’appel, nous retrouvons les habitués et quelques nouvelles têtes. Mais seulement 14 licenciés pour le match à venir, la semaine prochaine. Car oui, le calendrier est enfin tombé ! Nous débuterons la saison à l’extérieur, sur le terrain de l’équipe que l’on nomme Veto, pour école vétérinaire.

On se remet donc au boulot, sérieusement. La preuve ? A chaque ballon tombé, une série de pompes ou d’abdos. Bon, bien évidemment vous vous doutez bien que …. On a pompé ! L’exercice de passes et pourtant simple, en tout cas sur le papier. Il l’est moins lorsque l’objectif à demi-avoué est d’envoyer le ballon le plus dégueulasse à son partenaire. Ca ne fait rien, de toute façon, les passes au rugby… Nous passons (jeu de mot !) donc à un travail axé sur les libérations de balles, rapides puis retardées. Percussions, oppositions raisonnées, puis les combinaisons annoncées par le demi de mêlée. Un beau foutoir, surtout lorsque la défense censée opposer une résistance mesurée ne songe qu’à gratter le ballon. Et bien soit, il est donc temps de rentrer dans le vif du sujet.

Une fois équipés des armures réglementaires et répartis par couleur (Pays de Galles-Irlande, quelle surprise) nous abordons le dernier exercice avant le match. A savoir, 3 ballons à jouer pour chaque équipe avec pour consigne de se concentrer sur ses fameuses libérations de balle. A la première faute (très souvent de main) nous passons au ballon suivant, le but étant de gagner le plus de mètres possibles durant ces 3 possessions. Des défenses en place et un manque d’imagination de la ligne d’attaque ont rapidement diminué l’intérêt de la chose. Cependant, il faut noter l’essai inscrit par Florian. Parti de ses 22, il percute l’ailier venu à sa hauteur, raffute le centre dans la foulée puis reprend de l’élan pour se diriger vers le second rideau qu’il transperce avec une facilité déconcertante avant de se retrouver face au pauvre arrière, dernier rempart d’une défense bien pale. Un crochet suffit à l’envoyer cueillir les pâquerettes, pour aplatir sereinement en terre promise. Bon, en réalité, ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça. Venu au soutien dans un ruck, il récupère le ballon et tente un départ au ras. La défense est surprise, et il peut plonger dans l’en but. Sa spécialité à vrai dire.

Après ce fait notoire et les quelques avancées timides, le match arrive. Puisque tout le monde en a gardé sous la pédale, nous allons pouvoir jouer correctement, en 3 essais gagnants. Et mettre rapidement les choses au clair. Du moins c’est ce que je pensais. Après quelques minutes, je récupère un ballon et reproduis la fin de l’action décrite plus haut (l’arrière, les pâquerettes et tout ça) et arrive dans l’en-but. Le coach siffle pour signifier l’essai, et je m’apprêt à aplatir, par principe. Oui mais le ballon glisse et en avant. Donc le coach revient sur sa décision et signifie un renvoi aux 22.

Peut-être victime du contrecoup, nous encaissons deux essais. Je pourrais culpabiliser, mais la responsabilité ne me revient pas tout à fait. La faute, c’est celle de celui que nous appellerons désormais Manu Tuilagi. Jamais vu, pas un mot à l’entrainement, puis … des percussions phénoménales et des avancées d’un demi-terrain à chaque fois que le ballon tombe entre ses mains consommant à chaque fois 3 joueurs pour le stopper. Moralité, 2-0 pour les Gallois, à un essai de la victoire.

Mais les Irlandais ont le fighting-spirit, et un Florian en forme. Nous recollons au score avant de conclure le match par l’essai d’un ailier, le sentiment du devoir accompli. Bilan des courses, nous perdons un 9 (touché à la cheville) trouvons un Tuilagi, et retrouvons une vieille connaissance de retour de blessure, dit l’Agenais. Pour un bilan personnel, un presque-essai (le coach avait sifflé !) et une main malaxée par des crampons. De quoi méditer jusqu’à la semaine prochaine et l’ultime entrainement avant le début de la saison !

 

Semaine 2 (par F.M.) :

On y est ! Enfin, le dernier entraînement avant le grand moment, le tout premier match. D'après le calendrier, nous jouons donc l'équipe de Véto en match d'ouverture. Assez peu d'information, si ce n'est que c'est une équipe réputée solide.
Bref, après le sempiternel appel, il y a désormais environ 20 licenciés qui pourront jouer jeudi. Parfait. S.K. et moi-même arrivons quelque peu en retard, à peine le temps de faire quelques passes pour le touché. Cela ne m'empêche pas de percer plein champ la défense sur mon tout premier ballon et d'offrir l'essai imparable. Je me sens pousser des ailes, jusqu'à ce qu'on se retrouve tous à faire un travail sur les passes. Courtes, longues elles sont toutes bonnes à prendre (je vous vois sourire bande de pervers!). Néanmoins, malgré les parpaings que je balance, tout semble fonctionner. On voit alors arriver Guillaume S., le Most Valuable Player d'il y a deux ans. Voilà quelques semaines qu'il n'était pas venu, mais il est bel et bien là, tel le messie que l'on attendait plus.

On enchaîne sur des passes croisées, chose simple à priori, mais pas avec 4 ballons en simultané et la moitié des gens qui confondent droite et gauche. Résultat : personne ne comprend rien, on fait n'importe quoi, et ça fait marrer tout le monde. Y en a même un qui est parti de sa colonne pour aller en face et qui au final n'a pas eu de ballon. C'est ça qu'on appelle le voyage à vide ?

Désespéré, le coach décide ensuite de mettre en place un atelier pour mettre quelques « petits placages », concept étrange s'il en est, et finir de se chauffer (oui, cette semaine est sponsorisée par Roco Sifredi). C'est alors que s'ensuit la fameuse phrase fatidique : « enfilez les maillots ! », vous savez les verts et rouges.... Mais S.K. avait tout prévu, arborant un tee-shirt rouge flamboyant et un sourire de satisfaction. Il avait tout prévu. Il sera donc dispensé de maillot ce soir.
Comme ce mardi est aussi placée sous le signe du « concept », on commence par l'opposition raisonnée, qui tourne très vite à des placages à tour de bras. Ca bataille sec dans les rucks, et on va très vite à une opposition totale en 3 essais gagnants. Les rouges prennent rapidement le dessus, avec deux essais en bout de ligne de S.K. qui tient à se montrer avant l'échéance de jeudi. Le score arrive très vite à 3-1, l'opposition semble déséquilibrée même si j'ai changé de camp entre temps pour équilibrer le nombre (par pur fair-play, n'y voyez là aucune malice déstabilisatrice). On va donc en 5 essais. Cela n'empêche pas aux rouges de continuer sur leur lancée avec un cinglant 5-1. Nous n'irons pas plus loin ce soir, il s'agit de se préserver pour vous savez quoi...

Afin de régler les derniers détails, nous nous séparons (enfin!) entre avants et trois-quarts pour du travail spécifique. Et il faut avouer quelque chose... Devant, nous paraissons assez léger, voire très léger. Mais qu'importe, nous travaillons les combinaisons en touche et en dépit des balbutiements initiaux logiques, nous arrivons finalement à une organisation assez simple mais plutôt efficace. Il va falloir sérieusement en avoir pour pouvoir donner des ballons aux arrières qui semblent s'entendre avec des beaux mouvements qui se mettent en place. De bonne augure donc pour le match tant attendu.

S.K. et moi-même trépignons d'impatience donc, S.K. s'étant même acheté pour l'occasion une paire de crampons neufs et des chaussettes aux couleurs de l'équipe. Le minou-minou rugira-t-il pour la première fois de saison jeudi soir ? Épisode à suivre bientôt...

 

Le Match :

Le voilà enfin ! Le premier match de la saison ! Rendez-vous était donc donné à 18h30, pour un départ à 18h45, le fameux quart d’heure toulousain. 18 bonhommes s’embarquent alors dans un cortège automobile fait de tours et de détours, suivant aveuglément le coach même si pour cela il faut escalader des trottoirs et effectuer 16 virages à gauche et 24 à droite pour un trajet de 15 minutes. Si le terrain est farci de champignons, les installations de l’Ecole Vétérinaire sont cependant à la hauteur. Nous prenons possession des vestiaires pour découvrir les fabuleuses tenues que nous arborerons fièrement au cours de cette saison. On y trouve du jaune du noir, des manches plus que longues (à l’heure actuelle, qui joue encore avec des manches longues ?) et un maillot suffisamment flottant pour se faire rattraper par le tricot alors qu’on s’engouffre dans un intervalle de deux bons mètres. Vient ensuite la feuille de match et donc la composition, un peu au petit bonheur la chance, puisqu’après tout on ne se connait que depuis quelques semaines. Apparemment l’idée est d’annoncer clairement le poste auquel on souhaite jouer. N’ayant pas eu cette présence d’esprit, je me retrouve, du haut de mon mètre soixante-dix, en numéro 16, parce que je suis « un plaqueur » d’après le coach. Pour Florian, ça sera le numéro 3 même si le placement par poste restera un concept très abstrait au cours de la rencontre. A noter également la présence avec nous du fameux Guillaume S, joueur de l’année il y a deux ans et d’un avant digne de ce nom, Nicolas, pensionnaire du club tarnais de Graulhet (Fédérale 2) et qui participera aux matchs avec nous.

Nous partons donc à l’échauffement, où nos adversaires du soir se préparent déjà, visiblement motivés pour cette première rencontre. On en aura la preuve dès l’entame puisque nous encaissons rapidement deux essais. Le deuxième ayant lieu juste après mon entrée, en bout de ligne alors que je tente un retour désespéré plaquant l’ailier en travers en croyant le pousser en touche. Visiblement, la ligne était plus loin que je ne l’imaginais. Après ces 10 premières minutes compliquées, le Mirail se remet en marche et nous perturbons l’équipe adverse s’approchant même de la ligne d’essai par un double coup de pied à suivre. La récompense arrive juste avant la mi-temps par un essai en force de notre numéro 8 d’un soir, Nicolas. 

Le capitaine, Thomas, nous explique dans son discours qu’il faut continuer à pousser à l’instar de cette fin de première période, et limiter les touches où nous sommes clairement dominés. Seulement nous retombons dans nos travers dès la reprise et après quelques plaquages manqués nous encaissons deux nouveaux essais. Les locaux portent le score à 22-5. Mal embarqué pour nous, mais nous ne lâchons pas pour autant et notre premier centre Charlie enchaîne les plaquages dévastateurs comme à l’usine. Jusqu’à une présumée cathédrale (l’action reste floue) qui l’enverra 5 minutes dehors, illustration de la prestation de l’arbitre du soir, plutôt bon mais au carton facile. Décidés à ne pas baisser les bras, nous continuons d’attaquer la ligne et ce qui devait arriver arriva. Une succession de passes sur un pas conduit le ballon au large où se trouve Florian. Avec 60 minutes de match dans les pattes, il trouve le moyen de sortir les cannes pour se priver de son dernier soutien (moi en l’occurrence) et aplatir dans l’en-but, à genoux pour son premier essai officiel. Geoffrey l’ouvreur règle la mire et transforme pour nous ramener à 22-12. Le score ne bougera plus et nous concédons une première défaite, honorable si tant est qu’une défaite puisse l’être. Pour conclure, nous entonnons le traditionnel chant du Mirail Rugby, le minou-minou, adaptation libre du fameux pilou-pilou toulonnais. Peut-être la plus grosse fierté de ce match. Pour un bilan personnel, je retiendrais le plaisir de disputer ce premier match, plusieurs plaquages réussis, des bleus et une côte qui siffle. Et l’envie de faire mieux au prochain, si possible sur l’aile.
Pour finir, l’équipe Veto nous invite à partager une grenadine avant de reparti chacun chez soi. Une double bonne idée à vrai dire. Premièrement parce qu’elle était savoureuse et fraîche, mais aussi et surtout parce que lorsque l’on rentre chez soi ensuite, le soir du Beaujolais nouveau et que l’on se fait donc arrêter pour un gigantesque contrôle d’alcoolémie, même si l’agent tire une sale tronche, mieux vaut lui annoncer que l’on a bu qu’un sirop à la 3ème mi-temps.

 

L'équipe Képosport

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