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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
26 novembre 2011

Episode 4 - Only the strong will continue!

wtf

Entraînement (par S.K.):

La saison avance, la température s’affaisse et les absents commencent à s’accumuler. Du coup, il nous faudra composer ce soir sans le leader du minou-minou, à savoir Florian, malade, mais aussi Guillaume S. aka MVP 2010, ajoutés au forfait de longue date de l’arrière fantasque et braillard Mickaël, touché au pied d’après une source proche du dossier. Mais si quelques uns manquent, d’autres au contraire sont de retour. C’est d’abord celui que nous avons surnommé Tuilagi qui réapparait sur le terrain, fraichement licencié et donc disponible pour le prochain match. Quelques temps après, des pas résonnent au loin et le bruit se fait de plus en plus intense au fur et à mesure qu’ils se rapprochent. Tout le monde s’arrête de jouer lorsque le terrain se met à vibrer. Avant même de lever la tête, nous avons tous compris. Le revoilà. Le camion-benne venu de l’Est, le char d’assaut prussien, Stefan est de retour ! Fini de passer pour une équipe de ballet devant, tout droit sorti des laboratoires communistes, voici notre arme de destruction massive. Ce qui nous donne au moment de l’appel, 30 joueurs présents dont quelques nouveaux, de quoi travailler correctement.

Après ces réjouissances et le touché de rigueur, nous entamons le premier exercice. Comme d’habitude, et parce que nous avons du mal à en aligner 4 correctes, nous commençons par des passes. Enfin presque comme d’habitude puisque le coach a décidé de laisser tomber la croix (pas Thierry) avec deux colonnes qui se croisent. Non ce soir nous formons un hexagone (6 côtés donc 6 sommets si les souvenirs de maths sont un peu loin) histoire de compliquer un peu les choses. Nous continuons à nous croiser cependant, à des vitesses excessives et plusieurs commotions cérébrales sont évitées de justesse avec beaucoup de chance. Pour imager la chose, imaginez que vous vouliez traverser l’autoroute 2x3 voies à pied. Bon forcément, des ballons tombent et comme le veut la tradition, pompes et abdos sont au rendez-vous. Après avoir complexifié la chose par un exercice de passes redoublées avec 3 ballons en jeu, le coach écourte les réjouissances pour nous proposer d’échauffer le haut tout en travaillant le soutien au porteur du ballon. Conséquence directe du match de jeudi où nous consommions beaucoup de joueurs dans les rucks se retrouvant en sous-nombre pour relancer. Nous effectuons donc quelques phases à 2 contre 1 puis 4 contre 2 avant de passer rapidement à l’opposition.

L’idée est très simple. Jeudi nous avons systématiquement cherché à balancer au large avant même de créer un point de fixation. Conséquence, quand nous ne perdions pas les ballons, nous reculions encore plus. Et malheureusement au rugby, le but est d’avancer (en faisant des passes en arrière cependant). La consigne du soir était donc de jouer au près, au ras et une fois la défense fixée, écarter. Ou taper au pied si rien ne se passe. Mais avec un effectif majoritairement composé de trois-quarts ou de trois-quarts déplacés à l’avant, c’est assez compliqué de se restreindre à du jeu au près. On s’y fait pourtant et lorsqu’il s’agit de balancer du jeu, on n’y arrive plus vraiment. Moralité, un seul essai dans cette opposition mais des avants qui s’y filent sous le commandement (pour les verts) de Kevin qui a visiblement décidé de leur attribuer des surnoms sympas afin de faire passer ses consignes.

Pour finir, on met en place l’équipe de jeudi avec en opposition le reste du monde, simplement pour répéter quelques lancements de jeu. Encore une fois, on revient aux basiques, des passes courtes et simples, suffisant pour le moment. C’est ensuite l’heure de rentrer aux vestiaires pour ne pas trop se fatiguer et préparer tranquillement le match de jeudi. D’ailleurs, toujours dans l’idée de renforcer la cohésion du groupe, ce qui nous permettra de mieux nous trouver sur le terrain (c’est la raison officielle) une soirée dans un restaurant du centre-ville commence à se profiler. Mais avant ça, rencontre face à SupAero, une équipe bien connue des anciens pour qui il est apparemment interdit de perdre là-bas. Soit.


Le match : SupAéro VS Mirail : (par F.M. Et MLF, spectateur éclairé)

SupAéro contre le Mirail, c'est quelque part notre classico à nous. On sait où aller, on a nos petites habitudes, et on gagne (presque) toujours. Pour info, SupAéro c'est une école d'ingénieurs aéronautique, chose surprenante pour Toulouse, nous les surnommons donc affectueusement « les avions ». Les présentations faites, passons au match.

Un passage rapide par les vestiaires (qui sentent bon la piscine soit dit en passant) nous rejoignons le terrain. Après un échauffement succin pour cause de voitures perdues en route sur le trajet et une température très basse, le coup d'envoi est donné par les locaux. Petite précision importante : l'arbitre officiel n'étant pas venu, c'est donc le coach de SupAéro qui arbitrera, à l'ancienne. Leur tactique est devenue claire dès le départ : jouer autour des gros pour fixer un maximum, notamment avec 2 ou 3 joueurs plutôt solide et durs aux impacts. Cependant, nous occupons le terrain, et sur un ballon de récupération, notre centre perce la ligne plein champ pour finir 25 mètres plus loin, la meute aux trousses pour marquer malgré le placage adverse trop tardif. Notre ouvreur ouvre son compteur pour un 7-0 dès le début de match. Entame idéale dirait Mathieu Lartot.

Les débats se rééquilibrent petit à petit, notre centre Charlie commence à enchaîner les placages mais l'occupation tourne en notre défaveur. Les « avions » axent leurs attaques autour du ruck, phase moins contestée mais avec toujours autant de fautes peu ou pas sifflées. Les avants adverses continuent leur travail de sape, et ceux-ci finissent par marquer quelques minutes plus tard. L'ouvreur rate la transformation, ça fait donc 7-5. Malgré les tentatives pour se remettre en selle, nous ne voyons pas tellement le ballon ni le bout de terrain de SupAéro... Il faut dire que la touche laisse toujours à désirer. Heureusement que les arrières des « avions » gâchent un grand nombre de munitions sur des maladresses ou des passes mal assurées. Geoffrey, sur un coup de folie, tente une pénalité des 25 mètres face aux perches, tel un Pierre D. de la belle époque (ancien buteur du Mirail à la réussite variable), et, la passe sur une de nos rares incursions dans le camp adverse.

Ensuite, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n’est Mannie qui sort avec un beau KO en prime (Pensez à lui rappeler, il a tendance à l'oublier). Un trois contre un mangé à la façon David Marty et quelques placages plus tard, nous rentrons dans le one-man-show défensif de Julien. Première partie, il effectue un placage destructeur sur un adverse au moins deux fois plus lourd que lui en le trainant en touche. Puis vint le moment. Peu avant la mi-temps, les locaux sont en position favorable pour marquer mais, un retour plein de rage de la part de notre ailier de poche, nous sauve la mise en faisant littéralement dégueuler le ballon des bras de l'ouvreur adverse. Pour traduire, il a quand même fait un en-avant dans l'en-but, une des spécialités de ce cher ailier aux derniers entrainements souvenez-vous. Sur le ruck suivant, tel un J-B Elissalde en quart de finale de coupe du monde il y a 4 ans, Florian se saisit du ballon avec autorité pour s'offrir le luxe de taper en touche. Fin de la première mi-temps.

Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver la buvette du coin, je me résigne à assister à la seconde mi-temps, sans le précieux liquide, qui aurait fait un bien-heureux.

10 à 5 donc, rien n'est fait, il faut absolument occuper le terrain au pied (jusque là inefficace) et scorer vite pour s'assurer de la victoire à la fin du match. On donne le coup d'envoi, déterminés, et nous occupons davantage le terrain même si la possession n'est pas toujours assurée. Les gros de SupAéro continuent de charger mais notre défense prend un malin plaisir à retourner les attaquants même si sur les groupés pénétrants nous ne sommes pas au mieux. C'est alors que, après plusieurs fautes successives de part et d'autres, nous récupérons le ballon, et après une sortie de balle rapide, on écarte jusqu'à l'aile de Julien qui accélère le long de la ligne pour briser les reins de son vis-à-vis et s'envoler vers la terre promise. Grosse satisfaction personnelle pour son deuxième match, et surtout le fait d'avoir enfin réussit à aplatir, de façon peu académique, apprise de Florian pour sa défense. Un essai qui aura valu à Patrick de me redemander son prénom pour la 7ème fois. 17-5 pour nous donc après une nouvelle réussite au pied de Geoffrey (si, si on vous assure).

Ensuite, pas grand chose, les gros de SupAero tentent d'enfoncer dans l'axe mais leur demi de mêlée s'entête toujours autant à écarter les ballons. Résultat, sur un ballon en leur faveur au milieu du terrain, nous récupérons le cuir et après un coup de pied par dessus d'une nouvelle recrue, Adrien, treiziste et catalan (on lui en pardonne au moins un sur deux), notre arrière rebaptisé « Ben Foden » sort les cannes (reprenant au passage 30 mètres à la course au pauvre arrière adverse) et finit de pousser le ballon dans l'en-but pour aplatir. Essai assassin et après la transformation, 24-5, nous prenons le large après le 100% du buteur (on regrette de ne pas avoir filmé, on vous sent tous incrédule à imaginer notre amateur de Cognac préféré enfiler les pénalités des 22 mètres en face). Bref, revenons à nos moutons. Maîtrise du score parfaite jusqu'à présent. Le match s'équilibre davantage, les placages (grosse satisfaction du match) fusent et tout le monde commence à tirer la langue. Thomas l'infatigable continue de mener ses avants et même s'ils sont moins épais nous faisons preuve d'une grosse solidarité. La fin de match se résume par un pilonnage de notre ligne, mais nous tenons bon (deux essais justement refusés car retournés dans l'en-but). Fin du match, et victoire méritée 24-5. L'honneur est sauf. Ah j'oubliais la sortie de Florian pour s'être frotté de trop près à une tête adverse. Rien, de grave, il est reparti à la mine après quelques minutes de repos.
Et surtout, il a pu mener le premier minou-minou victorieux de la saison, celui-ci ayant une saveur toute particulière. Ce sera chose à rééditer.

Les grosses satisfactions de la soirée sont donc la solidarité et la défense. Quelques individualités aussi, notamment chez les arrières et des « gros » qui apparaissent soudés malgré les incompréhensions qui peuvent régner parfois. En revanche, il faudra retravailler les ballons d'attaque et les phases de conquête pour les futures échéances. Chacun tente de renter chez soi, fatigué mais satisfait de cette première victoire de la saison. J'ai bien dit « tente ». Guims ayant décidé de me raccompagner sur le capot de sa voiture, ce qui n'est pas du goût de M.l'agent qui attendait à la sortie de l'école. Ne vous inquiétez pas, nous avons réussi à nous enfuir à coup de cadrage débordement et accélération. Guims, rebaptisé le courant d'air par Patrick himself (désolé, fallait que ça sorte) pulvérisant la voiture de la gendarmerie au passage d'un sublime raffut, nous rentrons chez nous, paisiblement. Enfin, ça s'est presque passé comme ça. M.Fourrure (apparemment directeur de SupAero) doit juste nous interdire de site d'abord, et l'affaire sera close. En voilà une sanction digne de ce nom.

Donc, pour conclure, un petit repas dans notre restaurant rapide américain clôturait la soirée pour certains, et ne faisait que la commencer pour d'autres avant de remettre le couvert la semaine prochaine !

 

 

Le Portrait de la semaine: Thomas

Nommé également Captain’, enfin surtout par moi en espérant qu’il plaide en ma faveur dans les compositions d’équipe, Thomas occupe le poste de 3ème ligne ainsi que le capitanat cette année et faisait partie de l’équipe championne il y a 2 ans. Fer de lance des avants, il est ce que l’on appelle un avant moderne. Il est capable d’être un dirty flanker, jamais avare de plaquages, friands de rucks contestés et foutu de mettre la tronche là où d’autres ne mettraient pas le pied sans peur de se décoiffer, mais il peut aussi quand le jeu l’impose (où une voix dans sa tête) prendre l’intervalle, sortir les cannes et gagner à la course de précieux mètres. Et à tout ça, il rajoute le leadership et la gestion de l’équipe les jeudis soirs, avant de repartir vers de nouvelles aventures à bord de sa Twingo verte. Pour faire une comparaison, disons que c’est un peu  notre Ouedraogo blanc.

 

 

Nous tenons à dédicacer cette chronique à notre camarade de terrain et ami, Marc, qui passe par des moments difficiles depuis déjà de trop nombreux mois. Nous te souhaitons un bon rétablissement.
Courage à toi et à ton entourage.

La bise poulet !

 

L'équipe Keposport au grand complet

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