Le XV Mondial Keposport
Après un premier tour riche en émotions, mais pas tellement en suspense, il était temps de faire le point. Fidèles au poste pour chaque rencontre (ou presque,) cette Coupe du Monde nous a déçu, surpris, réjoui et attiré quelques ennuis. Entre un procès pour tapage diurne, des relations quelques peu détériorées avec le voisinage, et une procédure judiciaire pour vol, extorsion et revente de café, le bilan personnel de la rédaction reste mitigée.
Mais finalement quoi de mieux pour vous résumer ce mois, que de vous en présenter les principaux animateurs. Voici donc la sélection mondiale Keposport, basée sur des critères purement subjectifs. 23 bonhommes et leur coach que nous avons choisi parce qu’ils nous ont régalé pendant ces phases de poule.
Les Gringalets :
Taumalolo : Habituel remplaçant dans l’équipe des Tonga, Sona a impressionné à chacune de ses entrées en jeu. Mieux, il plante même un essai aux Blacks en match d’ouverture. Une certitude lors de cette Coupe du Monde : Sona était chaud !
Servat : Qui d’autre ? La Bûche a été le meilleur bleu sur ce premier tour, ou en tout cas le moins mauvais. Jamais mis sur le reculoir, il pourrait presque tenir la mêlée à lui seul. Une force de la nature, au même titre que les tornades et les cyclones.
A.Jones : Il fallait bien un chevelu en première ligne. Et à ce petit jeu, c’est l’emblématique gallois qui l’emporte. Très solide à l’impact, il symbolise une équipe du Pays de Galles qui a séduit lors de ce premier tour.
Les Orfèvres :
Rossouw : 3ème Coupe du Monde et toujours autant d’envie. Titularisé en seconde ligne alors qu’il évolue habituellement un peu plus en arrière dans la mêlée, Rossouw ne prend pas le temps de philosopher sur ces considérations et donne tout ce qu’il a pour enlever un nouveau trophée.
Sharpe : Un autre vieux briscard pour composer cette seconde ligne. L’Australien a impressionné durant ce premier tour, régnant en maitre sur les touches et jamais avare de plaquages destructeurs. Puis honnêtement, sa tête suffit à faire trembler n’importe quelle adversaire.
Les Nettoyeurs :
Kleeberger : Quand les gens jouent bien, il faut le reconnaître. Et quand en plus ils portent une barbe jusqu’aux tétons, on les intègre dans notre XV type. Le Canadien s’est donné sur chaque match comme si sa vie en dépendait, et on ne peut que saluer sa belle attitude.
Parisse : On n’aime pas les Italiens, mais celui-ci, on lui donnerait bien la nationalité. Sergio surclasse réellement ses compatriotes et pourrait prétendre au titre de joueur de la compétition, si seulement il était néo-zélandais.
Gorgodze : Bon quand on ne connait pas Mamuka, on s’attend plutôt à voir un personnage du Roi Lion avec un prénom pareil. Oui mais le géorgien sur un terrain est bien loin de l’univers Disney. Attaquant tenace et défenseur infatigable, il va pouvoir rentrer à Montpellier où il manque cruellement.
Les Meneuses de Revue :
Weepu : Bon il faut bien le dire, aucun 9 n’a vraiment flambé lors de ce premier tour. Mais Weepu, c’est un nom et un physique qui font qu’on a envie de l’apprécier. Puis le voir mener le haka, c’est toujours une étrange sensation, à mi chemin entre la peur et le plaisir.
Kotze : Pour ne rien vous cacher, c’est notre coup de cœur de ce mondial. Theuns (oui c’est un prénom) ne fait pas de complexe lorsqu’il s’agit de mener son équipe et claque trois drops d’affilée en guise de mise en route. Et pour prouver que ce n'était pas un hasard, il a aplati lui-même un essai lors du match suivant.
Les Planqués :
Kahui : C’est simple. Richard court (vite), raffute (fort) et marque (beaucoup). Et en plus il est beau gosse. Que demandez de plus ?
Smith : Encore un néo-zélandais c’est vrai. Mais il faut bien l’avouer les Blacks possèdent une ligne arrière tout simplement ubuesque et peuvent ainsi se permettre de laisser SBW et Muliaina sur le banc. Et Mr Smith, sans faire de bruit, s’est installé en tant que titulaire. The Silent Assassin.
Tuilagi : Il faut bien l’avouer, on a failli ne pas le sélectionner parce que les queues de rat ça ne se fait plus depuis le début des années 90. Oui mais Manu a choisi contrairement à ses frères la sélection anglaise, et il s’y est fait une place de titulaire où il se débrouille très bien.
North : On a tous connu ce petit jeune avec ces trois poils au menton, qui arrive tout juste dans l’équipe et fait déjà tout mieux que tout le monde. C’est ce que fait George, qui lentement mais surement est en train d’installer Shane Williams sur le banc.
Le Dernier Rempart :
Beale : Il a l'avantage d'être polyvalent, principe cher aux sélectionneurs du XV de France. Il marque plein d'essais et arbore fièrement une moustache des plus ignobles. Même Imanol n'a pas réussi à faire mieux.
Les Mecs en Survet’:
Best : Nous on aime les gros qui ne font pas de bruit, qui y mettent la tronche et qui font jamais de mauvais match. Rory, c'est la valeur sure du pack Irlandais, comme O'Driscoll chez les arrières (non c'est pour rire....).
Roncero : La base de la mêlée Argentine, Rodrigo sans qui les Pumas ne seraient pas ce qu'ils sont. C'est à dire des gros bourrins qui ne jouent pas très bien sauf contre la France. Et comme il est un peu truqueur et vicelard en mêlée, il gagne notre sympathie et sa place sur le banc.
Heaslip : Jamie aurait même pu être titulaire dans ce XV tellement il impressionne cette année. Il est avec O’Brien, l’un des principaux atouts d’une équipe d’Irlande qu’il ne faudra pas sous-estimer. L’avertissement est lancé, gare aux rouquins !
Gray : On ne pouvait pas faire une composition sans inclure le coup de cœur de Christian Jeanpierre, inconsolable parait-il lorsqu’il aurait (enfin) compris que l’Ecosse n’était pas qualifiée pour la suite de la compétition et qu’il ne le verrait plus. Puis on ne pouvait pas passer à côté du sosie officiel de Rémy Martin.
Moa : De son vrai nom Unalotokipulotu Vea Teutau Moa, c'est notre touche exotique de l'équipe. Taillé comme Sheridan, il joue donc 9 comme le veut la tradition locale. Par contre, pas sur que la coupe de cheveux soit traditionnelle elle...
Arlidge : James, c'est un peu le Néo-Z dont personne n'a voulu et qui du coup est parti s'exiler au Japon. On ne sait pas quelle a été l'influence de Jean-Pierre Elissalde dans sa réussite contre la France, mais faut avouer qu'il a été efficace !
Clerc : La définition même du type qui fait le boulot. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que son équipe mène ou soit lourdement battue, qu’il soit en forme, affaibli, dans n’importe quelle situation, Clerc marquera un essai. Au moins. C’est ce qu’on appelle l’essai syndical.
Foden : Après une saison énorme avec Northampton, finaliste malheureux de la dernière Hcup, il assure très correctement l'arrière du XV de la Rose, et est un des rares dynamiteurs de son équipe, même si en soi ce n'est pas très difficile. En plus, c'est un beau gosse.
Le Coach :
Jo Maso : Pendant que Jacques Chirac tente de se dépatouiller d’un procès sur les emplois fictifs, lui se planque depuis 15 ans à Marcoussis sans que l’on sache vraiment à quoi il sert. Du coup, on lui a trouvé une occupation. Il sera chargé de diriger ce XV Keposport.
L'équipe Keposport.