Quatrième journée 2013

"Pfff j'suis crevé, bien content d'avoir fini ce tournoi."
"Mais il vous reste pas un match contre la France?"
"LOL"

Après un weekend mouvementé (c’est le terme politiquement correct) pour l’équipe de rédaction, nous n’avions pu assurer une chronique pour la troisième journée de ce tournoi des VI Nations version 2013. Ça et le fait que la déconvenue française ne nous avait pas franchement motivé à vous parler de rugby. Mais dans une compétition qui n’a plus vraiment d’enjeu, nous avons espéré trouver une France libérée, sans pression et finalement séduisante face à l’Irlande. 72 chandelles et un trophée promis aux Anglais plus tard, soit le pire scénario possible, nous pouvons vous le dire: On n’a pas aimé. Enfin, il restait tout de même un enjeu et de taille, éviter la cuillère de bois. Maintenant que PSA a sauvé ce qu’il lui restait de popularité nous n’avons plus qu’une requête, une dernière volonté: on essaye de préparer l’année prochaine dès le weekend prochain?


On a aimé

- Halfpenny, aussi épais qu’un tube à essai mais qui ne s’échappe sous aucun ballon haut, martyrise les défenses et précis au tir au but. Un peu comme Kirikou, il n’est pas grand, mais il est vaillant. Rendons hommage aussi à la 3ème ligne irlandaise, O’Mahony, O’Brien et Heaslip, qui cumulent à eux trois 15 poumons et qui sont omniprésents sur le terrain. Ça défend, ça cogne, ça plaque, ça avance, bref du très lourd.

- Le match monstrueux de Picamoles, qui tient la patrie a bout de ses deux cuisses qui lui servent de bras. On ne va pas refaire tout son match, mais sans lui, difficile de dire ce qu’il serait arrivé aux protégés de Ouin-Ouin. D’ailleurs, en parlant de pleurnicher, c’est Harinordoquy qui doit se morfondre dans son jacuzzi à remous dans sa villa à Biarritz. Si Picamoles continue à ce rythme là, le basque n’est pas prêt de récupérer son poste... Saluons aussi les bonnes rentrées des remplaçants français, qu’on aimerait voir avec plus de temps de jeu pour certains.

- Mathieu Lartot dans toute sa splendeur, entre jeux de mots douteux et expressions désormais cultes. C’est classique mais nous on aime, un peu comme certains bons plats qui sont meilleurs surgelés.

- Le mauvais match de Chris Ashton. Parce que c’est Chris Ashton. Bon, pour ne pas être complètement démago, soulignons néanmoins le gros match de Brown pour les Anglais et de McLean pour les Italiens, et de Parisse, mais lui c’est normal. Enfoiré d’arbitre.

On n’a pas aimé

- Le charisme de tabouret de PSA. On a l’impression qu’il veut se suicider en se taillant les veines avec une feuille dans le sens de la longueur, c’est assez déroutant. Du peu qu’on a vu/entendu, même Dusautoir a un discours plus motivant. Pour compenser, nous proposons des extraits de Braveheart à la mi-temps, ça aura quand même plus de gueule. En plus on reçoit l’Ecosse, on restera dans le thème.

- L’arbitrage de Craig Joubert pour Ecosse/PdG. Revoir sa tronche est une véritable supplice à chaque fois, mais il convient aussi de s’interroger sur les capacités de l’arbitre international. Des décisions douteuses, hâtives et pas toujours justifiées dans des moments clés du match. Pourtant nous n’avions aucun parti pris dans cette rencontre, et donc aucun chauvinisme pour ternir notre jugement. Pour dire, même Richie Gray a préféré se blesser que de continuer à subir les incohérences de l’homme le le plus détesté par les rugbymens français.

- Le parti pris de Galthié pour les Italiens. Ok on n’aime pas les Anglais, mais quand même. Des compliments dès que possible, dès qu’un joueur fait quelque chose, même ses lacets, c’est pénible. Il s’arrache sur l’essai italien comme s’ils venaient de remporter le tournoi, encense les joueurs dès qu’ils font une bonne action. A quand la naturalisation ?

- Les mauvais choix des anglais pour conclure de belles actions. Chris Ashton n’est pas étranger au fait que les anglais n’aient même pas réussi à planter contre les italiens. Les mecs sont infoutus de jouer des 5 contre 2 à 5m de la ligne, c’est quand même embêtant aux 6 nations. Même en 1ère série on prendrait un abattage, donc pas de pitié pour les rosbeefs.

D’arts et d’essai

- Les ballons portés des irlandais dont celui qui amène l’essai d’Heaslip. Au passage, lisez les sous-titres anglais sur la vidéo proposée par l’organisation du tournoi, ça vaut le détour.
- Le raffut de l’espace de Venditti sur Brown, malgré l’excellent match de ce dernier, il faut avouer que sur ce coup là, il y a laissé une clavicule.
- La chandelle de Dany Care avant l’essai italien, ridicule au possible. De quoi faire passer Parra pour un génie.

Les déclarations

- A vrai dire, nous avons sérieusement réfléchi à renommer cette section “Les Petits Mots de Galthié” tellement l’entraineur du MHR nous abreuve (assomme) chaque weekend de déclarations toutes plus surprenantes (affligeantes) les unes que les autres. Voici la compilation de la 4ème journée:
“Est-ce qu’il pleut ? Oui. C’est bon tu peux y aller.”
“Il y a deux possibilités. Je sais pas.”
“Off-load, position de hors-jeu”.

- “dans une logique de construction” Ce sont les mots de PSA qui assure qu’il sera là jusqu’en 2015. Donc Frédéric Michalak, 32 ans cette année, demi de mêlée dans son club, c’est une logique de construction? Chacun la sienne alors.

Les chiffres et anecdotes

- 50 sélections de Parra à 24 ans, ce qui représente un record, détenu par notre ami... Fabien Galthié. L’avantage, c’est qu’il perdra cette distinction sur son palmarès, donc une chance de l’ouvrir par la même occasion. L’inconvénient, c’est qu’on veut pas de Parra en commentateur sur France 2 si celui-ci décide de suivre les traces de son (illustre) prédécesseur, déjà qu’on a du mal à le voir sur le terrain.

- 3. Le nombre d’Irlandais sortis sur blessure samedi. Une fracture pour Reddan, un KO pour Marshall, et un coup de mou pour O’Driscoll. Encore des pertes pour les Irlandais après la bataille livrée face aux Anglais durant laquelle Zebo et Sexton sont tombés au combat. Il va falloir songer à monter un dispensaire à l’Aviva.

L’oeil de KS

Une quatrième journée des 6 nations morose finalement. Il aurait mieux valu regarder la ProD2, au moins on aurait vu quelques bastons et des matchs sûrement plus palpitants. La France ne repartira pas avec la cuillère de bois, une satisfaction soit disant. Il faut avouer que c’est de plus en plus difficile de subir les critiques des anglais, surtout quand ils ont plus ou moins raison. Ces derniers vont jouer le Grand Chelem la semaine prochaine, mais ça nous ferait mal au coeur que Chris Ashton soulève le trophée alors qu’il participe davantage à la victoire de ses adversaires que de son équipe. Vivement que tout ça se termine et qu’on retrouve notre bon vieux championnat, Mourad et Guy nous manquent...

L'équipe KS

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Sur la toile, pas forcément fréquent de dénicher des propos écrits avec talent mais également pertinents, aussi le vôtre apparaît comme un plaisir pour le regard, assurément!