Les Barbarians souhaitent s'inspirer du XV de France

Après un beau succès face à la Namibie, le manager des Barbarians français, Denis Charvet en a profité pour rebondir sur une autre actualité sportive, la sélection du XV de France par Philippe Saint-André.

Malgré une sélection discutée, en tout cas avant les premiers test-matchs, et un Philippe Saint-André plus critiqué que jamais, le manager des Barbarians souhaite voir le positif dans les choix du sélectionneur. “Ce que les gens ne parviennent pas à comprendre, c’est que Philippe est en avance sur son temps. C’est un précurseur dont il faut s’inspirer.” déclare-t-il, en toute humilité, presque gêné. Et force est de constater que les statistiques lui donnent plutôt raison. En effet, avec LeRoux, Kockott et Spedding, les sud-africains, Atonio le néo-zélandais et Maestri le … enfin qui s’exprime par des grognements qu’on ne peut pas assimiler avec certitude à du français, le XV de France compte 5 joueurs étrangers contre seulement 4 dans le XV de départ des Barbarians face à la Namibie.

Mais si pour certains, l’intégration de ces nouveaux joueurs se ferait au détriment de l’identité de jeu du XV de France, Denis Charvet pense tout le contraire. Pour lui, il faut profiter, se nourrir de ces nouvelles cultures du rugby. “Atonio doit nous apporter cette puissance physique néo-zélandaise, chez LeRoux on retrouve cette hargne sud-africaine. Et Kockott? Il est plus intégré qu’on ne le croit, il a déjà cette tête à gifles des plus grands 9 français.” Seulement, le sport l’a déjà maintes fois prouvé par le passé, ce n’est pas simplement l’addition de talents qui fait le succès et il faudra pour PSA trouver la bonne recette pour que prenne la mayonnaise.

En tout cas, le manager des Barbarians l’assure, l’intérêt n’est pas que sportif pour la FFR et la LNR, et il appuie ses propos en nous dévoilant un projet jusque là tenu secret. Le rugby français souhaite exporter son image pour évidemment profiter des bénéfices financiers qui en découleraient et pour cela, il souhaite s’inspirer de ce qui se fait de mieux. Selon lui, si le sport américain génère autant de recettes, c’est parce qu’il est avant tout un spectacle et dans la logique des premières mesures prises (pom-pom girls, show à la mi-temps des matchs de Top 14) la LNR en collaboration avec la FFR s’achemine vers un projet final qui pourrait voir le jour dès cette saison. “Comme en NBA, nous allons organiser un week-end all-star game avec concours de drop avec Mathieu Bastareaud et Florian Fritz, puis en point d’orgue l’affrontement entre le XV de France et les Barbarians. Les spectateurs auront à voir ce qui se fait de mieux dans le rugby puisque Philippe Saint-André n’est plus limité par la contrainte de la nationalité.”

A l’écouter, ces nouvelles dispositions semblent finalement entièrement bénéfiques pour l’équipe de France, tant d’un point de vue sportif que médiatique et financier.