Les excuses en mousse

On l’a tous fait au moins une fois: un entrainement séché, un match raté, un geste malheureux et là, alors que l’on se sent déjà bête, on plonge un peu plus dans cette spirale infernale: celle de l’excuse en bois, celle de la justification en carton souvent contre toute logique. Il faisait froid, il faisait chaud, y’avait du vent, j’avais le baptême de mon oncle, et autres. Mais ça c’est pour les amateurs, car les grands champions eux, ont forcément les excuses qui conviennent à leur statut. En voici un florilège.

Puisque je vous dis que j’ai rien à voir là-dedans!

Gasquet, DJ et poudreuse. Non ce n’est pas le titre du prochain numéro d’Enquête Exclusive mais bien les mots clés d’une des pages de la légende Gasquet. A l’époque, Richard se fait pincer pour consommation de cocaïne, et a l’intelligence de ne pas tout nier en bloc à la Cahuzac. Pour lui, sa seule erreur est d’avoir galoché Pamela, accro à la blanche, à Miami dans une soirée animée par Bob Sinclar. Une petite tape sur les doigts de l’ATP et fin de l’histoire .

Teddy Thomas est cool, vit pieds nus et passe la semaine en survet’ coton. Mais régulièrement, Teddy oublie un peu l’heure de l’entrainement, c’est aussi ça être cool. Sauf que lorsqu’il s’agit de l’entrainement du XV de France, c’est embêtant. Oui mais cette fois, Teddy avait une bonne excuse, un dégât des eaux qui l’aurait retardé. En tout cas c’est ce qu’il a dit à ses nouveaux coachs. Boh t’en fais pas Teddy, Huget lui c’est les contrôles anti-dopages qu’il sèche.

Mathieu Bastareaud est autant détesté que … euh… un peu aimé. On ne peut en tout cas pas être indifférent à Basta, et c’est en partie dû à la fameuse affaire de la table de chevet. Un matin, Mathieu se réveille avec une pommette ouverte, pas dûe à du somnambulisme ni au match de la veille et le joueur annonce alors avoir été agressé par des néo-zélandais. Mais l’enquête suit son cours et voilà quelques jours plus tard une déclaration du ¾ centre, qui affirme cette fois avoir heurté sa table de nuit après être rentré ivre. Pas de chance. Surtout si la table de chevet joue en fait pour le XV de France...

C’était il y a plus de 4 ans, mais la défense Contador reste encore dans toutes les mémoires. A l’époque, Albert offre à l’AMA un pipi un peu trouble et le voilà suspecté de prise de clenbutérol, d’auto-transfusion sanguine et tout un tas de pratiques même pas référencé dans le Vidal. Le pistolero ne nie pas mais rejette la faute sur un steak de cheval ingurgité la veille et qui l’aurait contaminé. A l’insu de son plein gré.

Plus récent, mais tout aussi bancal comme excuse, on trouve Luis Suarez. Après des faits similaires un an avant, l’Uruguayen a encore voulu croqué un adversaire en plein match, de Coupe du Monde. Geste d’énervement, réaction à une insulte? Non Luis invoque le “C’est son épaule qui a heurté mes dents”. Pas de bol pour lui, la World Cup est filmée par environ tous les pays du monde et il se fait pincer, en plus de passer pour un piètre menteur.

Après avoir regonflé la côte de popularité de PSA (on leur en veut encore pour ça), les Australiens sont allés signer une nouvelle défaite en Europe, à Dublin plus précisément. Forcément, quand on est vu comme l’une des trois meilleures équipes du monde, ça énerve.

Résultat, les vestaires de l’Aviva Stadium morflent à hauteur de 8000 euros et le staff évoque un “accident”. Mais quel genre? Un pilier qui aurait marché sur ses lacets, trébuché et traversé le placo?

Bon évidemment, on attend encore de savoir ce que va inventer Mermoz pour justifier ses air-plaquages, Tsonga pour nous faire croire à une douleur subite et intense qui l’a juste empêché de jouer la Coupe Davis, ou Ribéry qui nous expliquerait qu’en fait, ses fautes d’accord, c’est juste du stress de se retrouver devant des journalistes...