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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
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Toute l'actualité sportive revisitée par l'équipe Keposport
12 mai 2012

10 bonnes raisons de ne pas participer à une phase finale

Si vous nous lisez de temps en temps, vous l’aurez désormais compris, la fin de saison approche de plus en plus dans les divers championnats. Si les fooballeurs sont en train de compter précieusement leurs points depuis des semaines déjà, le rugby lui a trouvé un système malin pour conserver un semblant de suspense, et il a appelé ça les phases finales. En gros, après s’être affronté toute l’année, les derniers survivants doivent se départager dans des matchs couperets pour désigner l’ultime vainqueur. Une bien belle bagarre en perspective avec des heureux et des déçus. Mais l’important c’est de participer comme disait Pierre de Coubertin. Sauf que ce cher Pierre n’a probablement jamais connu les phases finales et ne sait donc pas vraiment de quoi il parle. Parce que parfois, y’a des moments on aurait préféré rester à la maison plutôt que d’y participer. Voici donc 10 (plus ou moins) bonnes raisons de ne pas prendre part à une phase finale de rugby à XV.


Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Tu vas rentrer sur le terrain, entendre la foule bouillonnante gronder derrière toi, tes partenaires prêts à se lancer comme des frelons (Lartot©) dans la bataille (et accessoirement les joueurs adverses), puis le sifflet de l’arbitre. Galvanisé par un coup d’envoi réussi, tu fonces mettre la pression sur le pauvre ailier qui ne sait pas encore ce qui l’attend. Puis plus rien... Le noir complet. Le KO technique comme disent les médecins. 3 semaines d’arrêt, et un nouveau record de précocité à la clé.Alors bon, pour jouer 18 secondes d’une phase finale...

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Ton équipe sera donnée légèrement favorite par les bookies. Avec le retour des blessés, les Spécialistes en sont convaincus, vous allez vous imposer. Et d’ailleurs, c’est ce qui se passe, ou du moins au début. Appliqués et disciplinés, vous arrivez à prendre l’avantage à la mi-temps de deux points. Rien n’est fait assure le coach. Pourtant, au retour des vestiaires ton équipe prend encore le large et mène même de 4 points sur la sirène. La victoire assurée. Sauf que.. La balle est perdue et passe dans les mains adverses mais votre défense tiens bon. Le 9 éjecte et Felipe Contepomi claque le drop. C’est fini, vous vous inclinez sur le plus petit écart. Oui, Felipe peut passer des drops à 5 points, a m’en donné.

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Ton équipe affronte une équipe anglo-saxonne. Tu connais toute la pression qui pèse autour des rencontres face à ces gens venus du pays de la pluie. Tout le monde est remonté comme une pendule, la bave aux lèvres. Ton entraineur est prêt à lacher un Chabal qui a été contraint au jeune pendant plus de 10 jours. En plus, il fait beau. Le stade est tout acquis à ta cause. Rien ni personne ne pourra vous vaincre cette après-midi. En fait, si. Un seul homme le pourra. Il est vêtu tout de noir et arbore fièrement un sifflet. Qu’il se prénomme Barnes/Joubert/Pearson, cela ne changera rien. Il sifflera plus de 20 pénalités contre ton équipe pour des fautes plus ou moins existantes. Ton président aura beau parler de sodomie arbitrale, le match sera perdu, et il devra s'acquitter, en plus, de 100 jours de suspension. Non, vraiment, à quoi bon jouer ce match ?

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Cette fois, c’est la votre. Après avoir été moquée, décriée et raillée par tout le monde, l’équipe s’est hissée jusqu’à la dernière marche, la finale. Et pourtant c’était pas gagné d’avance.Mais tant pis, c’est le moment de montrer au monde entier que vous en avez dans le short et que vous pouvez soulever le trophée, avec ou sans coach. D’ailleurs, le match va vous donner raison. Le match oui, l’arbitre un peu moins. Car dans le camp adverse évolue un certain Ritchie. Et le problème c’est que ce bonhomme est équipé d’une cape d’invisibilité et d’un totem d’immunité qui lui permettent de vivre libre dans les rucks. Gênant dans un match de rugby. Alors à quoi bon jouer cette phase finale?

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Vous êtes les grands favoris de la compétition après avoir écrasé de sérieux outsiders en demi-finale. Vous jouez le titre depuis presque une décennie. Cette année est la bonne. Tout un peuple attend ce sacre depuis si longtemps. Le groupe s’est servi des échecs passés pour enfin toucher ce bout de bois et le ramener parmi les vôtres. Enfin, c’est sans compter sur une prophétie retrouvée sur des tablettes il y a de ça des milliers d’années au beau milieu des volcans d’Auvergne : Si 10 fois tu as échoué, alors le Brennus à la 11ème tu remporteras (la première carte de fidélité de l’histoire attestée). Seulement voilà, ce n’est pas la 11ème finale de ton club. Alors, à quoi bon y aller ?

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Tu pourrais tenter de te cacher la vérité, de te voiler la face mais à quoi bon? Pourtant ton équipe est en forme cette année et si l’on a un moment douté de vos capacités, ce n’est plus à l’ordre du jour. Non car pour afficher clairement vos ambitions, vous avez déjà remporté un trophée cette année et avec la manière.
(Amlin Cup/ H Cup/ Challenge Yves du Manoir/ Bouclier de Brennus, rayez la mention inutile). Diantre! Horreur!Tu connais pourtant tes classiques et tu sais que d’après la prophétie de Saint Guy énoncée encore et encore, le doublé est impossible. D’ailleurs ça ne tient plus de la prophétie, mais bien de la vérité scientifique. Pas la peine alors de se fatiguer, un trophée c’est déjà bien.

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi.Ton équipe a fait la saison parfaite, un sans-faute jusque là. Autant dire que vous abordez les phases finales plus sereinement que jamais et dans la peau du favori désigné. Et pour ne pas faire mentir les pronostics, le club passe sans encombre la demi-finale en battant la seule équipe que l’on disait capable de vous empêcher d’accéder au titre, net et sans bavure. La finale n’est qu’une formalité et il ne vous reste plus qu’à parader sur la grande place, le trophée dans les mains. Le souci, c’est que ces phases finales tu ne peux que les regarder depuis ton canapé. C’est que c’est long à faire des valises pour l’Afrique du Sud...

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Ton club est au top niveau depuis déjà plusieurs saisons. Tu es un favori à part entière en championnat et en H-Cup. Tu fais régulièrement partie du dernier carré de ces compétitions. En somme, tout va bien dans le meilleur des mondes. Rien ne semble capable de stopper cette dynamique, même pas une petite Coupe du Monde de rien du tout qui se profile à l’horizon. Le fait de voir partir plusieurs des cadres de ton équipe, dans deux ans, ne t’affecte pas le moins du monde, trop sûr de ta force. Et pourtant. Tu aurais dû le voir venir. Okay, cette année est la tienne, vous remportez le championnat, mais les saisons suivantes vont être dures, à jouer le maintien. Oui, tu m’as bien entendu. Alors, à quoi bon être champion si c’est pour le payer au prix fort les années suivantes?

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Dans la vie, il y a des fois, il vaut mieux rester couché. C’est sûr, disputer une finale d’un grand championnat, c’est la classe. Seulement, dans “disputer une finale”, il y a “disputer”. Certes, tu fais partie du club/province qui est l’invité surprise de cette dernière étape, mais ce n’est pas une raison pour se faire marcher sur les doigts. Tu te dis que, faire une Quevilly, et perdre avec les honneurs se n’est pas si mal. Et bien, oui, effectivement, cela n’aurait pas été si mal. Cependant, les honneurs sont restés aux vestiaires. Et de finale il n’y a eu que le nom puisque ton équipe vient de s’incliner par le plus gros des écarts jamais enregistré à ce stade là de la compétition. En même temps, encaisser 61 points en finale, ce n’est pas donné à tout le monde. Enfin, tu pourras te consoler en te disant que au moins, tu figures dans le livre des records pour un long moment. Par contre, pour ce qui est de disputer une autre finale, il va falloir changer d’équipe.

Ce qu’il va se passer, tu en es déjà convaincu au plus profond de toi. Ton équipe fait figure d’outsider sérieux. La saison a été sérieuse et rondement menée. Le club est, de plus, pérénisé pour de nombreuses années et ton centre de formation sort de plus en plus d’internationaux. Alors, pourquoi pas soulever le Brennus ? En effet, après une belle qualification lors des barrages ainsi que des demi-finales, tout le monde se prend à en rêver. Seulement voilà. Le Stade Toulousain a un quota et compte bien s’y tenir. Il n’a pas encore remporté le moindre trophée cette saison, et il ne reste plus que le championnat à jouer. En rentrant, tu verras sur Twitter que Guy Novès est toujours obnubilé par cette défaite en H-Cup :  #leDoubléCestImpossible #MaisBonOnVaQuandMêmeGagnerUnTitreFautPasDéconner.


MLF et SK, mauvais perdants.

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